Ne laissons pas brader la santé des femmes

10lunes.com

/ #41 Je choisis l'ironie

2013-12-20 20:05

Je me fais un plaisir de quasi copier ici un article écrit en hommage à une de vos consœurs émérites un jour de 1er avril. A quelques détails près, je ne change rien !

Cette pétition fait du bruit dans le landerneau des sages-femmes. Ces propos évidemment mal compris et mal interprétés les ont quelque peu révoltées.
La FNCGM souhaite préciser sa pensée :
En aucun cas, nous n'avons souhaité porter atteinte, ni à la profession de sage-femme, ni à l'autonomie des femmes.
Loin de toute position corporatiste, nous souhaitons alerter sur les difficultés d’accès à la contraception et au suivi de prévention, pourtant gages de la sécurité sanitaire des femmes françaises. Cette fonction, longtemps tenue par des gynécologues médicaux aux compétences sous employées, est sans aucun doute du ressort des sages-femmes (comme des médecins généralistes). Examen gynécologique, bilans biologiques et frottis cervico-vaginal sont en effet des pratiques banales pour les sages-femmes puisqu'elles s’inscrivent très habituellement dans le cadre du suivi de grossesse.
En aucun cas, nous ne suggérons que les sages-femmes outrepassent leurs compétences. Elles réalisent lors de leurs consultations un interrogatoire soigneux permettant de dépister les éventuels facteurs de risques; si tel est le cas, elles réadressent les patientes vers le médecin. Ce temps consacré au dépistage et à l’information est autant de temps libéré pour les consultations déjà chargées des spécialistes.
Par ailleurs, attribuer la longévité des françaises à l'existence de notre spécialité était un raccourci hasardeux. Rien ne permet de démontrer la corrélation entre ces deux facteurs. Pour preuve, la gynécologie médicale est très peu présente en Espagne et l'espérance de vie des espagnoles est pourtant supérieure à celle des françaises.
Les femmes sont des citoyennes à part entière. Chacune d'elles est en droit de choisir d'être suivie par une sage-femme ou un médecin, d'accoucher avec ou sans péridurale, d'allaiter ou non son enfant. Ces décisions lui appartiennent pleinement. Et notre rôle de soignant n'est ni d'influencer, ni de dénigrer leur choix mais de les accompagner.
Nous nous attachons comme l’ensemble des praticiens médicaux, à exercer au sein d’un réseau où tous les acteurs de la santé se complètent et se coordonnent, dans le souci partagé de répondre aux attentes et aux besoins des citoyennes de première classe que sont les femmes…

La suite ce week end sur le blog...