Refondation de l'école : les dindons prennent la parole

dindon578
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/ #241 Re: Re: Re: Re: Re: La refondation, oui mais ...

2012-11-12 20:53

#236: - Re: Re: Re: Re: La refondation, oui mais ...

 

C'est aisé de dire a posteriori qu'on n'a pas voulu vexer et qu'on admire ce métier etc etc....

Moi quand j'admire un métier, je ne commence pas par dire que je me fiche des conditions de travail de ceux qui l'exercent, mais passons.

Vous dites que les parents ne sont pas les ennemis des enseignants.... Je ne me suis pas amusée à compter depuis le début de ma courte carrière, mais j'ai bien rarement eu des remerciements de la part des parents (je n'en attends pas, les enfants me suffisent, et j'exerce mon métier, point barre) par contre, être critiquée et vilipendée pour des broutilles, je ne compte plus !!! Vous êtes peut-être un parent coopératif, mais ne faites pas de votre cas une généralité.

Finalement je me demande pourquoi nous nous escrimons à faire comprendre que nous nous battons pour les enfants et que notre bien-être en fait partie, par ricochet.

Dès que nous défendons notre profession, nous sommes taxés de corporatisme, c'est marrant. Personne ne veut entendre que comme tout salarié nous avons le droit de défendre nos intérêts, alors même que ceux-ci convergent avec ceux de nos élèves, c'est dingue !!!

 

Quant à la formation des enseignants, ne vous en faites pas, je m'en préoccupe. J'ai fait partie de la dernière promotion qui a bénéficié d'une vraie formation (aussi pleine de défauts était-elle, elle avait le mérite d'exister !)... depuis j'ai vu défiler des stagiaires dans ma classe et je sais les dégâts que la réforme de la formation des enseignants provoque (quand on sait que deux mois avant de passer son concours qu'elle a ensuite réussi, une stagiaire m'a demandé "mais au fait, comment ça apprend à lire un enfant?", y'a de quoi baliser, je vous le jure !!).

Après, avec des conditions de travail allant se dégradant, il ne faudra pas s'étonner de la pénurie de gens motivés pour exercer ce métier.

Malheureusement, les adultes eux s'adapteront bon an mal an,  ceux qui paieront les pots cassés de ce désastre (j'ose le mot, après tout Monsieur Peillon a bien dit que nous étions des "terroristes"...) ce sont nos enfants.