Sauvez David, Votez pour le maintien des droits de plantation

JRG

/ #56 Re: La libéralisation des droits de plantation

2013-01-07 20:38

#55: Romain - La libéralisation des droits de plantation

N'ait pas peur Romain, tu as tout à gagner de la libéralisation.

Avec le régime actuel, pour obtenir des droits, j'ai dû me battre pendant plusieurs années contre les avocats du conseil d'Etat à la botte de l'INAO sous tutelle des Lobby tel que Moêt avec Yves Bénard parachuté en tant que président du comité des vins (à cause de la 1/2 SMI)...

Ci-après ce que j’écrivais à Dacian Ciolos cet automne ;

-         N’ayez aucune crainte pour une dégradation du marché, il s’autorégulera de lui-même puisque la méconnaissance et les freins de la filière on fait oublier qu’il y a un débouché pour tous sans exception.

-         Voulant concrètement une Europe matériellement vrai, tous les pays de la communauté doivent être au même diapason (cohérence, harmonisation sans exception), et dans le domaine viticole la topographie des lieux fera naturellement le travail de régulation du potentiel de production d’un secteur géographique concerné.

Plus naïvement, mais objectivement, ne pas libérer les droits de plantation de la vigne et revenir aux contraintes de ces dernières années signifierait que se serait les interdire aux seuls profits des viticulteurs en place et  les producteurs de fruits et légumes demanderaient rapidement la même chose !!!

Ne pas libéraliser c’est tourner le dos à l’Europe pour privilégier ceux qui veulent limiter la production dans la communauté européenne, afin de limiter la concurrence qu’ils éloigneront en plantant ailleurs sur le globe. Les « gourous » vitivinicoles (certains élus compris) ne réclament que des avantages mais leurs rares propositions sont toutes démocratiquement contestables…

Il ne faut pas faire l’amalgame entre conserver la libéralisation des droits de plantation de la vigne telle qu’elle est actuellement, et un système de régulation de la production du vin. Si le dispositif d’encadrement des plantations de vignes pour tous les vins doit rester ce qu’il est actuellement, alors l’Europe sera, législativement parlant, en porte  à faux avec ses institutions.

Conserver les droits de plantation actuels signifie aussi continuer pour certains (ex : sans emploi) à payer des droits (droits de dépôt de dossier forfaitaire de 170 € + droits pour l’achat de plants à la réserve à raison de ….€ / hectare) pendant que les J A (jeunes agriculteurs) proches de 40 ans voir plus en sont exonérés.

Cela signifie, la poursuite de la main mise sur le système par la filière vitivinicole afin de continuer à évincer les prétendants au gâteau en continuant à présenter des critères nationaux et régionaux illicites telle que la ½ SMI longtemps employée favorisant uniquement les « bien établis » et en s’opposant à la venue de chômeurs et autres intéressés afin de conserver trop d’avantages (fiscaux, en succession, plus values…)

Cela prouverait que l’Europe n’appartient pas à son peuple mais à ses dirigeants, et que la discrimination continuerait.

Sauf que la réforme devra « être traduite sous forme législative », a précisé la Commission européenne.

Heureusement !

D’une part les 27 n’ont pas encore votés,

D’autre part « Les autorisations seraient « gratuites, intransmissibles », assorties d’un mécanisme de sauvegarde communautaire avec la fixation d’un pourcentage annuel de nouvelles plantations autorisées, avec la possibilité pour les Etats membres de le fixer à un niveau inférieur au niveau national, régional ou pour une zone AOP/IGP donnée, suivant certaines conditions », a souligné la Commission.
elle précisait le 21 septembre 2012 :  « Si système de gestion des plantations il y a, il se doit d'être souple, non restrictif, aussi bien au niveau de l'UE qu'au niveau des Etats membres »

Traduction espérée : la nouvelle réglementation (européenne) dans la limite des droits accordés serait garante de la répartition de la distribution sans priorité ni discrimination « assorti d’un mécanisme de sauvegarde communautaire » et la régulation, au niveau plantation, tiendrait compte de la surproduction européenne (voir mondiale) plutôt que nationale.

Ne rien modifier, c’est se laisser « avaler » par les autres continents : tant en qualité qu’en volume dont certains dirigeants ont leurs adresses en France… Alors ce que prône « comme la « nécessité absolue » le maintien d’un dispositif d’encadrement des plantations de vignes pour tous les vins après 2015 » ne signifie pas rien changer.

Laisser plus de liberté, dans le choix des cépages, dans la gamme des produits, dans l’innovation ne peut plus être freiné par les lobbys en place. La liberté, l’égalité dans le partage des exploitations agricoles feront partie de nos institutions qu’il faut étaler dans toute l’Europe des 27 pour une cohérence et une harmonisation sans exception,  pour que chacun d’entre nous puisse planter de la vigne le moment venu (hors surproduction), ne serait ce que familiale.

Romain, soit courageux, innovant ; ne te laisses pas influencer et parce que tu veux faire du bio dans le Var, ne prétends surtout pas exploiter des terroirs plantés en vigne depuis 2000 ans comme on le voit sur certains panneaux… ça donne instinctivement l’impression d’acheter du jus d’engrais levurisé plutôt que du rosé tellement apprécié….

Et si c’est ta passion alors fonce sans crainte, pour ton propre compte ; la concurrence ne sera pas un obstacle, mais plutôt un atout.

Salutation