Centralien et ex-élève de CPGE elles représentent pour moi ce que l'élitisme à la française à de plus malsain. L'excellence de l'enseignement est à rechercher dans la porosité qu'il doit avoir avec la recherche, pas dans ce circuit fermé que sont les lycées et prépas. Au lieu de faire participer les meilleurs élèves français à des projets de recherche on les dresse aux exercices de coucours. Une forme de sadomasochisme lie profs et élèves, si on ne souffre pas, qui'on n'est pas épuisé, c'est qu'on ne travaille pas assez. Ceux qui vont au bout ne sont pas les meilleurs mais ceux qui ont la capacité de résistance la plus élevée.

Il faut remettre les élèves en contact avec les chercheurs et les universitaires, et pour ça les prépas doivent disparaitre. La richesse ne se trouve pas dans l'acquisition du savoir, mais dans son application. Mes excuses aux profs de CPGE probablement sincères qui commentent ici, mais leurs élites ne sont pas les bonnes.

#1017: groucha - Un autre point de vue

Mais de quel sadomasochisme parlez-vous ? du vôtre sans doute, pour avoir brillamment réussi un concours prestigieux (grâce au système des CPGE et à ses professeurs très compétents et investis, soit dit en passant). Cette manière que vous avez de cracher dans la soupe et de souhaiter la mort des prépas est, à proprement parler, consternante et parfaitement puérile.

1/ Dès la sortie de Centrale, vous aurez une rémunération plus élevée que bon nombre de professeurs de prépa (ceux qui n'ont pas la chance de bénéficier d'HSA par exemple). Et au bout de quelques années, si vous ne merdez pas trop, vous serez rapidement mieux payé que la quasi-totalité de ce corps de professeurs tous âges confondus, souvent reçus parmi les premiers de l'agrégation, souvent docteurs, souvent normaliens.

Mais cela ne vous émeut guère.

2/ Vous semblez également oublier que les grandes écoles ne se résument pas à X-Mines-Centrale. Une myriade d'écoles d'ingénieur, pas toutes aussi prestigieuses, ouvrent grand leurs portes aux étudiants des classes prépa. Ce qui laisse une chance aux moins brillants et aux moins résistants d'entre eux.

Au total, près de 80% d'entrants en 1ère année de CPGE scientifique intègrent une école d'ingénieur en 2 ou 3 ans. Les autres 20% changent de voie, partent à l'université où ils réussiront en général, ou empruntent une formation courte type IUT/STS.

3/ Si vous jugez que le bachelier moyen peut être associé à des projets de recherche durant ses 2 premières années d'études supérieures, vous êtes hélas d'une naïveté désolante. Avant de faire de la recherche (et de faire perdre du temps aux chercheurs), il faut maîtriser les bases, apprendre la rigueur scientifique, acquérir des connaissances généralistes. C'est le rôle de formation propédeutique assumé par les classes préparatoires, au plus grand profit des écoles d'ingénieur (discutez-en avec l'équipe de direction de l'école Centrale...).

Initiation à la recherche via les TIPE, oui. Mais participation à des projets de recherche durant la prépa, sauf à de rares exceptions, non !

#1017: groucha - Un autre point de vue

Sadomasochisme et SOUFFRANCE ? les prépas ont bien évolué depuis.

De plus, pour pouvoir faire de la recherche, il faut d'abord avoir des connaissances. Chaque chose en son temps.

"Leurs élites ne sont pas les bonnes " : vous en faites néanmoins partie. Désolé de vous avoir pénalisé dans votre parcours.