Pour le maintien de l’avortement dans les prestations de la LAMal
https://fbcdn-sphotos-d-a.akamaihd.net/hphotos-ak-prn2/1461658_546787548748997_2117998815_n.jpg
Non à une initiative stigmatisante et rétrograde !
En juin 2002, le peuple suisse acceptait une modification du code pénal dite « régime du délai » qui accordait à la femme concernée la liberté de choisir d’interrompre sa grossesse pendant les douze premières semaines d’aménorrhée. Autrefois soumises à la tutelle de l’approbation médicale, cette loi a radicalement transformé la pratique en matière d’avortement et de prévention, en accordant une véritable possibilité de choix aux femmes enceintes désirant avorter. Aujourd'hui, la Suisse a le plus faible taux d'avortement d'Europe et cela grâce, notamment, aux cours d'éducation sexuelle généralisés.
Les interruptions de grossesses sont, quant à elles, remboursées par l’assurance-maladie de base depuis 1981. Le régime du délai et la prise en charge des coûts de l’avortement par l’assurance-maladie sont donc indissociables.
Le droit à l’autodétermination des femmes dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, obtenu de longue lutte, est aujourd’hui menacé !
Car l’initiative populaire fédérale, soumise à votation le 9 février prochain, « Financer l’avortement est une affaire privée » met en péril ces acquis, de même que la santé des femmes !
C’est pourquoi, aujourd’hui, je dénonce les motivations fallacieuses des initiant-e-s !
Premièrement, l’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée » fait miroiter une baisse des coûts de l’assurance-maladie. Ce n’est qu’un prétexte ! Cette initiative a, en fait, pour but de remettre en question le droit à l'avortement et de stigmatiser les femmes qui y font recours. Elle est, principalement, le fait d’organisations religieuses conservatrices qui, depuis des années, combattent avec véhémence ce droit fondamental. Les interruptions de grossesses ne coûtent, en réalité, que 0,03% des dépenses de santé. Ce qui est bien moins cher qu'un recours aux avortements clandestins et le cortège de risques de complications qu'ils entraînent.
Je m’oppose à leur vision rétrograde, paternaliste et stigmatisante des femmes. A travers cette attaque arbitraire au droit à l’avortement, les initiant-e-s veulent recentrer les femmes sur leur rôle traditionnel de mère au foyer, auquel elles seraient, selon eux naturellement destinées.
Deuxièmement, l’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée » ouvre une brèche inacceptable dans le principe de solidarité inhérent à notre système de santé. Cette initiative aurait pour conséquence de précariser encore davantage les femmes issues de milieux défavorisés. Le Conseil fédéral, lui-même, met en garde, dans son message, contre ces effets collatéraux: « cette initiative créerait un lien entre la situation économique de la femme et le choix d’interrompre ou non une grossesse. Or, le législateur a décidé que, dans notre société libérale, la décision du recours à l’interruption de grossesse devait être laissée à la femme (…)».
Je manifeste ici ma volonté de préserver le principe de solidarité de l’assurance-maladie. Car l’assurance-maladie ne doit pas être basée sur des convictions personnelles, déterminant quel traitement médical mériterait d’être remboursé ou non. Cela n’arrive pas qu’aux autres !
Je manifeste également ici ma volonté de préserver le droit des femmes à disposer librement de leur corps et à le faire dans de bonnes conditions ! Il s’agit d’un droit fondamental inaliénable.
Pour toutes ces raisons, j’invite les citoyennes et les citoyens suisses à ne pas céder aux sirènes conservatrices ! Mobilisons-nous afin de protéger la liberté d’accès aux soins en matière d’avortement !
« L’avortement doit rester une question de choix, pas devenir une question de moyens » !
Pour plus d'informations:
http://www.nein-angriff-fristenregelung.ch/fr/
Comité ALG - Marche Mondiale des Femmes Contacter l'auteur de la pétition
Annonce de l'administrateur de ce siteNous avons fermé cette pétition et nous avons supprimé les informations personnelles des signataires.Le règlement général sur la protection des données de l'Union européenne ( RGPD) exige que le stockage des informations personnelles soit motivé par une raison légitime et que ces informations soient conservées le moins longtemps possible. |