SOUTIEN AUX RÉSIDENTS DES FOYERS COALLIA DE BOULOGNE-BILLANCOURT
CE QUE NOUS DEMANDONS
- Connaître qui a déclenché cet incendie criminel et l’ouverture d’une enquête par un juge d’instruction qui permette à nos avocats d’avoir accès au dossier.
- L’ouverture de négociations avec COALLIA et la mise en œuvre des travaux nécessaires pour nous assurer une vie digne et humaine.
- L’étude d’un projet de réhabilitation s’inscrivant dans la nouvelle physionomie du quartier.
NOUS SOLLICITONS VOTRE SOUTIEN
Nous sommes résidents des foyers situés au 29 rue Nationale, 22 rue de Meudon et 19 quai de Stalingrad à Boulogne-Billancourt. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, un incendie d’origine criminelle a démarré dans le hall de l’immeuble du 29 rue Nationale, avec un bilan dramatique : un mort et plusieurs blessés.
Cet évènement a été largement médiatisé. Nous avons été blessés par le contenu de certains articles et reportages présentant notre foyer comme « un repère de délinquants » et choqués que le maire, M. Baguet, n’ait exprimé aucune compassion, préférant diffuser un communiqué rageur demandant la fermeture du foyer, même si devant l’importante mobilisation de soutien il évoque aujourd’hui sa réhabilitation. Nous avons été, par contre, réconfortés par l’élan de solidarité qui s’est manifesté dimanche 18 décembre avec la présence de plusieurs centaines de personnes dont de nombreux habitants du quartier et de la ville et la participation de nombreuses organisations.
QUI SOMMES-NOUS ?
La plupart d’entre nous résident dans ces foyers depuis de nombreuses années et sont retraités ou salariés dans le bâtiment, le nettoyage, la restauration, l’hôtellerie, l’industrie, les services publics de Boulogne-Billancourt ou des villes environnantes avec des conditions de travail difficiles et des salaires modestes. 60 résidents sont employés par GPSO (Grand Paris Seine Ouest), Certains jeunes habitants, hébergés par une personne de leur famille n’ont pas de papiers, c’est exact. Ils essaient de les obtenir par la recherche ou la pratique d’un emploi. De nombreuses entreprises utilisent cette situation pour arrondir leurs bénéfices.
Comme nos parents nous contribuons aux richesses, au développement économique et social du pays. Les générations qui nous ont précédés, durant les guerres du 20 siècle, du fait des statuts coloniaux, ont fourni des centaines de milliers de soldats à l’armée française. Des anciens, qui doivent pointer en France pour garder leurs retraites, sont également hébergés.
DANS QUELLES CONDITIONS VIVONS-NOUS ?
Une résidence pour travailleurs immigrés existait déjà rue Yves Kermen à l’emplacement du magasin Bricorama (le terrain ayant été vendu à un promoteur). Les foyers actuels, construits en 1974 avec le concours de la Régie Renault, ont été gérés par l’association AFTAM et depuis 2011 par COALLIA. Depuis l’arrivée de ce gestionnaire, les relations se sont dégradées. Nos conditions de vie et de sécurité sont de plus en plus précaires :
- Les toilettes et les douches sont collectives et fréquemment inondées ou en panne.
- Fuites d’eau, fuites de gaz, coupures de courant, pannes d’équipements, porte d’entrée dégradée, sont le lot quotidien.
- La cuisine collective, lieu de convivialité et d’échange, a été fermée.
- Nos relations avec le gérant sont de plus en plus difficiles.
DEVANT CETTE SITUATION NOS REPRÉSENTANTS ONT DEMANDÉ À ÊTRE REÇUS
COALLIA refuse depuis des mois une concertation et ne répond même pas à nos messages lui signalant les travaux nécessaires.
Face au refus du gestionnaire de nous recevoir, nous avons déclenché, il y a quelques mois, une grève des loyers, payés par les résidents, mais dont la somme générale est bloquée. Nous avons prévu de la débloquer et de la verser à COALLIA, à condition que cet organisme entame négociations et travaux. Ce procédé est légal, Nous sommes conseillés par des avocats.
POURQUOI CETTE SITUATION DE BLOCAGE ?
Les foyers où nous vivons occupent des surfaces intéressant la spéculation immobilière. N’est-ce pas la raison pour laquelle certains, s’exprimant dans le journal « Le Parisien » du 17 décembre 2016, ont réclamé la destruction de ces immeubles et donc notre mise à la rue ? N’est ce pas ce qui explique le refus de travaux, la dégradation de nos conditions de vie et peut-être également le départ de cet incendie ? Peut-on accepter l’idée que nous sommes responsables de ce drame ? La ville de Boulogne, sous la direction de l’ancien maire Monsieur Fourcade, avait promis la reconstruction d’un foyer à côté de celui-ci, effectivement en mauvais état. Mais il n’en a rien été, tous les terrains ont été cédés à des promoteurs.
ENFIN !
Le succès des différentes initiatives publiques (pétition, rassemblement devant le foyer, manifestation dans les rues de notre ville …) a amené le Sous-préfet des Hauts de Seine à organiser une réunion avec la présence du maire et d’une délégation de résidents. La réunion se tiendra à la mairie (avenue André Morizet)
LE MERCREDI 1er FÉVRIER 2017
NOUS APPELONS TOUTES LES CITOYENNES ET TOUS LES CITOYENS ÉPRIS DE JUSTICE
ET DE SOLIDARITÉ À PARTICIPER AU RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN A 14 H 30
VIERGE Anne-Marie Contacter l'auteur de la pétition
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