Pétition pour maintenir l’agrégation d’histoire de l’art
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Rencontre positive avec la Ministre V. Glatigny
2022-05-19 11:58:25Chers signataires,
Hier, nous avons rencontré en visio-conférence la Ministre Valérie Glatigny et trois membres de son cabinet.
La Ministre a écouté nos arguments attentivement et avec bienveillance. Nous avons argumenté pour que les historiens de l’art puissent avoir accès à une agrégation en histoire de l’art, et non, par exemple, en histoire.
La Ministre nous a affirmé vouloir trouver une solution pour que les historiens de l’art puissent avoir accès à une agrégation spécifique. Son Cabinet va se pencher sur les possibilités de solutions et reviendra vers nous pour nous en faire part.
Nous vous remercions encore de votre soutien, la première phrase de la Ministre a été d’évoquer les 2.600 signatures de la pétition. Nous vous tiendrons au courant de la suite en espérant qu'elle soit positive.
Cécile Heureux, Anne Hustache, Joëlle Petit et Anne Pintus, professeures d'histoire de l'art
Rendez-vous avec la Ministre et article de presse en faveur de l’agrégation d’Histoire de l’art
2022-05-11 07:21:25Bonjour,
Nous vous remercions vivement d’avoir apporté votre soutien à la pétition qui réclame le maintien de l’agrégation pour les historiens de l’art. Elle a rencontré un réel intérêt et a récolté plus de 2.500 signatures et des commentaires très engagés, émis par des personnes représentant des secteurs professionnels diversifiés.
La pétition a été adressée à Madame la Ministre Valérie Glatigny (Enseignement Supérieur) et à Madame la Ministre Caroline Désir (Education). Ayant pris connaissance de notre message, la Ministre V. Glatigny nous a fixé une rencontre en visio-conférence le 18 mai. Nous lui présenterons nos arguments relatifs à la spécificité de la didactique de l’histoire de l’art et à l’utilité de ce titre pédagogique. Nous vous tiendrons informés de la teneur de nos échanges.
Nous vous informons aussi que La Libre Culture du 04 mai 2022 (page 15) a publié un article intitulé « Une histoire belge », signé par Roger-Pierre Turine, qui soutient la pétition pour le maintien de l’agrégation d’histoire de l’art. Nous vous invitons à en prendre connaissance ci-dessous.
Cordialement,
Cécile Heureux, Anne Hustache, Joëlle Petit et Anne Pintus.
La Libre Culture, 04 mai 2022, Roger-Pierre Turine
« Une histoire Belge ? Une pétition circule actuellement. Elle nous apprend qu’un décret du 2 février dernier, cosigné par les ministres Caroline Désir et Valérie Glatigny, respectivement en charge de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, aurait sifflé la fin de l’agrégation pour les historiens de l’art soucieux de partager, avec des élèves du secondaire ou des Académies des Beaux-Arts, leur savoir, leur connaissance du milieu, leur approche des œuvres, leur mise en situation historique, les débats qu’elles ont ouvert ou peuvent susciter. En un mot comme en cent, les historiens de l’art, dûment diplômés, ne pourraient plus enseigner ! Seuls seraient habilités à le faire les professeurs d’arts plastiques, c’est-à-dire le plus souvent les artistes. Une histoire belge ? Sans doute. Une de plus, si le décret reste maintenu pour être activé en 2025, comme il y est précisé. Notre petit pays, grand par ses quelques personnalités de haut vol, petit par ses mesquineries à répétition, a-t-il besoin de pareille galéjade, quand l’attrait pour les arts s’y réduit souvent à peau de chagrin ? Les quatre signataires de la pétition, quatre femmes hautement responsables et qualifiées – Cécile Heureux, Anne Hustache, Joëlle Petit, Anne Pintus – se disent, à raison, humiliées par une telle décision sans concertation. Ayant voué leur vie, leur enthousiasme, leur foi en l’être, à enseigner l’art, cette valeur suprême des sciences humaines, souvent depuis plusieurs décennies, elles comprennent mal que leurs consœurs et confrères des années futures, soient réduits au silence, parce qu’une décision à l’emporte-pièce a décrété que d’autres le feraient à leur place. Les artistes seraient-ils de meilleurs enseignants ? Loin de mésestimer l’apport positif venu du cercle créateur, il semble logique de dire que qui a suivi une formation de base en bonne et due forme a, plus que tout autre, l’avantage de la connaissance du fin fond des choses et, par l’analyse, maximalise un enseignement explicite. La pratique, c’est encore autre chose. Les enseignants en histoire de l’art ont été formés pour établir des ponts vers les autres sciences humaines. Les empêcher de disséquer les œuvres, les époques, les mouvements, c’est contraindre les élèves à se passer d’un essentiel qui ennoblit l’âme. »
Cécile Heureux, Anne Hustache, Joëlle Petit et Anne Pintus, professeures d'histoire de l'art