CONTRE LA PRECARISATION DE LA CULTURE - BIENNALE BENIN 2012

Du 8 novembre 2012 au 12 janvier 2013 se tenait la seconde biennale d’art contemporain au Bénin sous la direction artistique d’Abdellah Karroum. Aujourd’hui 1er juillet, la quasi totalité de l’équipe artistique et éditoriale ayant participé à l’événement n’a reçu aucun paiement. Les principaux bailleurs de fond, l’Institut Français en premier lieu avec un budget selon Jeune Afrique, de plus de 163 000 €, suivi par le gouvernement du Bénin et l’Union Européenne avec respectivement les sommes de 73 000 € et 70 000 € semblent ne pas avoir tenu leurs engagements.

 

Cette pétition guidée par la conscience qu’un travail réalisé, qu’il soit manuel ou intellectuel, mérite une reconnaissance sous forme de rétribution, en la circonstance un salaire, vise à rendre publics ces manquements graves.

 

  • Accepter de ne pas être payé et enterrer cette affaire sous les futures chaleurs estivales en oubliant l’événement, c’est accepter un processus de précarisation du travail intellectuel dans son ensemble.

 

  • Refuser la lutte pour faire valoir ce travail relève d’un fatalisme quelque peu mortifère qui consiste à nier ou simplement oublier les efforts nécessaires à la création d’événements culturels au Bénin, en France ou ailleurs.

 

Construire une authentique politique culturelle exige un travail constant de consolidation et non une fragilisation de l’ensemble des métiers de la culture. Il est donc nécessaire d’afficher une solidarité sans faille contre ces absences de paiement et ces procédés abusifs relevant soit d’une négligence difficilement excusable, soit d’une incompétence patente ou plus gravement d’un mépris manifeste pour les individus engagés dans quelque processus créatif ou créateur qui soit.