Contre la guerre au Tigray (Ethiopie)
En date du 4 novembre 2020, l’auto-proclamé premier ministre de l’Ethiopie Abiy Ahmed, a officiellement déclaré la guerre contre le peuple de Tigray en réponse à une «attaque» contre les forces fédérales dans la région. Nous tenons à dire que ce n’était rien d’autre qu’un prétexte pour déclencher une intervention militaire inconstitutionnelle en représailles pour avoir défié son autorité en procédant à des élections régionales alors qu’il les avaient été reportées en raison de la COVID-19. Depuis ce jour, toute connexion internet et téléphonique, de même que l'électricité et l'eau ont été interrompues, enfreignant ainsi les droits humains fondamentaux des habitants de Tigray. Des civils innocents font quotidiennement face à des frappes aériennes et aucune aide humanitaire n’est autorisée sur le terrain. Il en est de même des journalistes indépendants, chargés de vérifier directement leurs informations, qui sont tenus à l’écart. Cela permet au gouvernement éthiopien de mener une campagne de propagande contre les tigréens, qui sont stigmatisés dans le reste de l’Ethiopie et ainsi exposés à un risque d’attaque. Le premier ministre Abiy Ahmed, titulaire d’un doctorat en paix, sécurité et résolution des conflits, a refusé tous les appels au dialogue et au cessez-le-feu dans sa guerre contre le TPLF, les administrateurs de la région de Tigray. Nous appelons les autorités suisses à faciliter une médiation pacifique. Cette guerre civile déstabilisera non seulement l'Éthiopie, mais aura également des conséquences désastreuses pour la Corne de l’Afrique. Au milieu de cette crise, plus de 6 millions de personnes vivent dans la région, avec plus de 100’ 000 réfugiés dans la région de Tigray. Ce que le P.M. Abiy Ahmed appelle « l’application de la loi » est en réalité un génocide dirigé directement contre le peuple de Tigray et non pas contre le T.P.L.F comme il le prétend. Pour ce faire, le lauréat du prix nobel de la paix s’est allié à un puissance étrangère, le dictateur érythréen Isaias Afewerki, pour attaquer son propre peuple. Nous, les Tigréens et les Érythréens préoccupés de la diaspora, vous demandons donc d'exprimer vos préoccupations, d'appeler à la cessation de toutes les activités militaires, d'exiger la reprise de tous les services au peuple de Tigray et d'appeler à un dialogue national immédiat et global.
Faisons entendre votre voix maintenant, lorsqu’il n’est pas encore trop tard.
Tegaru Verein Bern Contacter l'auteur de la pétition