CONVENTION EXTRAORDINAIRE MRC 2013
PETITION EN VUE DE LA CONVOCATION D’UNE CONVENTION EXTRAORDINAIRE DU MRC
OBJECTIF GENERAL DE LA PETITION : faire convoquer et tenir une Convention Extraordinaire du Parti MRC en vue de :
-faire le bilan de sa participation au double scrutin municipal et législatif du 30 Septembre 2013 ;
-évaluer la vie et la marche du parti depuis sa création ;
-implanter et structurer le parti au niveau national et international;
-moderniser l’organisation et le fonctionnement du parti.
CIBLES PRIMAIRES : Membres du Conseil National du MRC ;
CIBLES SECONDAIRES : Responsables des Organes et Instances de base du parti MRC.
CIBLES TERTIAIRES : Militants, Sympathisants, Organisations de la Société civile, Opinion publique nationale et internationale.
MESSAGE DE LA PETITION/PLAIDOYER : « Donnons un sens à la Renaissance du Cameroun »
AUTEURS ET SIGNATAIRES DE LA PETITION/PLAIDOYER : Cadres, Responsables, Militants et Sympathisants du parti MRC.
PERIODE DE LA PETITION/PLAIDOYER : A partir du mois d’Octobre 2013.
Contact pour signatures, discussions, suggestions, soutien multiforme à la pétition/plaidoyer: Tel :23776530951/23794513012 Email : petitionmrc@yahoo.fr
Code Signature de la Pétition/plaidoyer : par mail ou sms (tel) OK PETITION MRC
PREAMBULE
Chers Camarades Militants et Sympathisants, Responsables, Cadres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC),
Nous voici rendus au terme de notre première bataille électorale au Cameroun, qui correspondait au premier anniversaire de notre cher parti (30 septembre 2013). Vous avez déployé d’immenses efforts pour que le parti participe au double scrutin municipal et législatif dans des conditions extrêmement difficiles pour les résultats que tout le monde connait et qui semblent être largement en dessous de nos capacités réelles et de nos espérances et aspirations légitimes. Avant ce double scrutin, beaucoup se sont investis ouvertement ou dans l’anonymat, à donner au parti MRC une réelle dimension idéologique, militante, populaire, matérielle, financière et stratégique conquérante. Cela a été très pénible de voir ces efforts et contributions multiformes ne pas être couronné de succès légitime et mérité. Mais ceci n’est que la conséquence logique de graves dysfonctionnements et des erreurs de management qui ont émaillé la marche et la vie de notre parti depuis sa création il y un an. Le rêve que la création du parti MRC a crée auprès de nombreux Camerounais qui aspiraient au vrai changement est entrain de se transformer en cauchemar et les chances d’alternance démocratique au Cameroun s’éloignent encore plus.
Les raisons de ce premier échec sont connues de tous ceux qui ont observé avec lucidité l’organisation et le fonctionnement du parti ces derniers mois. Quand on tombe, on regarde d’abord là où on glissé. Il est certainement temps de s’arrêter pour faire le bilan réel avant de se projeter dans un avenir que l’on espère plus heureux pour tous ces Camerounais, d’ici et d’ailleurs qui aspirent au réel changement. Cet appel à une convention extraordinaire est ce cri de détresse que les vrais militants veulent lancer à l’endroit des dirigeants du parti MRC, en prenant à témoin le peuple camerounais et l’opinion publique, pour que l’histoire politique malheureuse de ce pays ne se répète pas indéfiniment. La présente pétition qui est doublée d’un véritable plaidoyer pour une convention extraordinaire ne peut se passer, pour se justifier en termes de motivations, du bilan non exhaustif de la vie et de la marche du parti MRC, qu’il est loisible de présenter aux uns et autres, pour que chacun s’engage en pleine connaissance de cause. Ceci est une démarche logique, rationnelle et surtout constructive pour faire du MRC une institution normale et forte capable de porter le vrai changement politique dans notre cher et beau pays. La pétition/plaidoyer est destinée surtout à informer, sensibiliser, former, interpeller, mobiliser et rallier pour un vrai changement de politique de gestion du parti MRC. La démarche comporte des risques de récupération et de manipulations diverses que l’ennemi peut utiliser pour déstabiliser le parti. D’où l’appel à la vigilance permanente parce que le message qui accompagne cette pétition/plaidoyer est simple : « Donner un sens à la Renaissance du Cameroun ».
I-LE NON RESPECT DES STATUTS ET REGLEMENT INTERIEUR PAR CERTAINS DIRIGEANTS DU PARTI.
Notre parti existe sur la base des statuts et règlement intérieur qui régissent son organisation et son fonctionnement. Ces textes de base du parti sont sensés être connus et appliqués au moins par les cadres et dirigeants chargés d’ailleurs de les faire respecter. Mais on a remarqué que ces textes sont ignorés et floués dans la gestion quotidienne du parti par des responsables parfois de très haut niveau. Et quand on sait que l’un des slogans du parti est « faire la politique autrement » et que la plupart de nos dirigeants sont des juristes et universitaires de renommée, on est particulièrement sidérés que cela arrive et mette en difficulté si tôt la marche du MRC. Pour illustration, on peut citer :
1-la mise à l’écart de certains responsables du parti au niveau du Directoire et même des fédérations régionales, ou communales, qui ne répond à aucune procédure statutaire, quelques soient les reproches qui leurs sont faits. Ce bannissement de fait a très souvent manqué même de la simple élégance et du courage de le signifier à ceux qui étaient concernés ;
2-la confusion de rôles et d’attributions en particulier au Directoire où les uns sont hyperactifs et contreproductifs mais surtout agissent en violation des textes et les autres sont placés situation de chômage permanent. On y trouve des catégories de responsables suivants : les réels, les apparents, les fictifs, les exclus, les marginaux, les intrus, les invisibles, les laxistes…
3-le recrutement hasardeux et fantaisiste des certains cadres du parti au Directoire national et particulier sur fonds de clientélisme et de favoritisme. Certaines recrues de dernière heure sont couverts de pouvoir et d’honneur au détriment des militants engagés ;
4-la méconnaissance des textes de base par les dirigeants du parti qui d’ailleurs ont disparu de la circulation au moment où les militants en demandaient pour s’en inspirer.
5-la confusion de rôles et d’attributions et des interférences régulières dans le fonctionnement des responsables du Directoire et des autres organes et instances du parti à tous les niveaux. Quelle différence existe-il d’ailleurs entre Bureau Politique et Directoire du MRC?
6-le laxisme et même l’inertie qui caractérisent les responsables des organes stratégiques du parti qui n’ont pratiquement jamais fonctionné à l’instar du Secrétariat National, le Comité National d’Arbitrage, le Conseil National, l’OJMRC et l’OFMRC pour ne citer que ceux-là.
II-LA FAIBLE IMPLANTATION ET STRUCTURATION DU PARTI AU NIVEAU LOCAL ET NATIONAL.
En dépit des dispositions des statuts et de l’extraordinaire courant de sympathie populaire dont notre parti a bénéficié dès sa naissance, les dirigeants au niveau central se sont littéralement refuser de l’implanter et le structurer sur le terrain aussi bien au niveau local, communal, départemental que national. Tout le monde a surfé sur cette vague de sympathie populaire qui n’avait aucune racine organisationnelle et structurelle capable d’affronter une vraie compétition électorale dans le contexte camerounais. La logique la plus compréhensible était pourtant celle de créer les organes de base du parti à l’intérieur desquels on allait sélectionner les multiples candidats pour les élections locales qui étaient annoncées. Qu’on cesse de leurrer les Camerounais comme si le MRC inventait la politique. Beaucoup qui dirigent le parti savent que l’UNDP et le SDF par exemple se sont implantés dans les années 90, sur tout le Cameroun dans des conditions plus difficiles, en moins d’un an. Il n’y avait pas autant de routes, de radios et télévisions, de téléphones portables et internet et autres facilités qu’aujourd’hui. Pour son lancement le 26 Mai 1990, le SDF a laissé 06 militants morts sur le carreau, piétinés par balles. Pour son lancement, le MRC s’est vu perturber une Conférence de Presse dans un Hôtel luxueux de la capitale Yaoundé par un Sous-préfet zélé. La souffrance n’a aucune commune mesure dans les deux cas. Mais qu’est-ce qu’on a pleuré et ameuté la planète entière pendant des semaines ! On a fait pitié, attiré la sympathie populaire. Et puis après, rien !
En refusant d’implanter le parti de façon méthodique dans l’espace de temps imparti, le parti courait à toutes ces difficultés rencontrées lors de la constitution des listes de candidatures pour les élections municipales et législatives. On a vu ainsi des gens qui ne connaissant même pas l’existence du parti, en sont devenus membre et surtout « candidat, candidat tête de liste » à une élection en 24h. Miracle ou Mirage. En fin de compte on s’est retrouvé avec des graves problèmes comme :
1-l’absence de réelles structures fonctionnelles à la base du parti notamment les unités, les regroupements, les fédérations communales, départementales et régionales mais aussi les nombreux organes spécialisés du secrétariat National. Tout le Grand Nord (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord), le Sud, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, l’Est sont des déserts pour le MRC tandis que l’Ouest, le Littoral et le Centre sont couverts de façon très sélective et éparse;
2-le très faible niveau de recrutement, de mobilisation et d’encadrement des militants et sympathisants du parti à la base qui étaient abandonnés en divagation ici et là ;
3-les tentatives d’implantation et de structuration sélective du parti uniquement dans certaines régions tandis que d’autres sont complètement abandonnées ;
4-l’abandon, l’ostracisme et l’exclusion de fait de nombreux responsables du Directoire et de nombreux autres organes et instances et des Fédérations Régionales issus de la Convention du 30 Septembre 2012 …
5-les graves difficultés à constituer des listes de candidatures en vue des élections municipales et législatives faute des candidats ;
6-la recherche et le recrutement difficile, précipité et très souvent hasardeux et fantaisiste des nombreux candidats aux dernières élections municipales et législatives.
III-LE MANQUE / REFUS DE FORMATION DU PERSONNEL POLITIQUE DU PARTI.
En dépit des multiples appels et demande de formations qui étaient destinées à renforcer les capacités du personnel du parti dans notre environnement exigeant et concurrentiel, rien n’a été fait en dehors des quelques promesses ou annonces jamais réalisées. Pourtant notre parti passait pour le parti des intellectuels et d’universitaires qui auraient dû comprendre plus aisément cette nécessité de donner aux cadres et responsables de divers niveaux une assise militante, idéologique, technique, stratégique leur permettant de mieux gérer le parti, encadrer les militants et affronter avec une certaine pertinence une compétition électorale. Il en est résulté les problèmes tels que :
1-la méconnaissance des textes de base du parti par les cadres et responsables du parti à des niveaux même insoupçonnés;
2-une très faible assise idéologique des cadres et militants du parti, dont les comportements et attitudes ne reflètent aucune de ses valeurs fondamentales et principes ressortissant de sa devise ;
3-une faible capacité de perception et de compréhension des véritables enjeux politiques et électoraux par de nombreux cadres et responsables du parti ;
4-une faible capacité de mobilisation et d’encadrement des militants, sympathisants et masses populaires pour les conduire vers des objectifs communs ;
5-une faible capacité de communication politique adaptée et offensive pour garder la cohésion et la confiance entre cadres et militants ;
6-une faible coordination globale de l’initiative et de l’action politique dans les structures de base du parti du niveau local au niveau national.
IV-LA FAIBLE IMPLICATION DE LA JEUNESSE DANS LA VIE ET LA MARCHE DU PARTI .
Contrairement à l’annonce faite lors de la création du parti ou d’autres sorties médiatiques dont le parti a le secret, la jeunesse du Cameroun n’a pas occupé la place qu’elle mérite au MRC. Elle n’a en réalité été qu’un appendice, un pot de fleur qui décorait le parti occasionnellement. Pourtant, cette jeunesse a manifesté toute sa sympathie pour notre parti et son leader en particulier qui semblait apporter un discours nouveau. Elle a même accordé beaucoup des ses suffrages au MRC lors du double scrutin municipal et législatif du 30 Septembre 2013 selon certains sondages. Malgré tout, les jeunes du parti ont été marginalisés, manquant d’encadrement adéquat aussi bien de leur tutelle immédiate qui a brillé par son absence et son incompétence notoire mais aussi du Directoire qui ne lui jamais accordé les moyens et l’attention dont ils avaient besoin. En fin de compte, la jeunesse du parti MRC souffre de graves maux suivants :
1-l’absence de statut officiel qui fixe les conditions d’organisation et de fonctionnement de l’organe annexe qu’est l’OJMRC ;
2-l’incapacité des cadres du parti à mobiliser et à encadrer les jeunes de façon spécifique pour leur permettre d’être un vrai acteur de changement sociopolitique avec toute capacité de mobilisation, d’innovation et de prescription;
3-le dénuement extrême de l’organe des jeunes du parti au niveau financier, matériel et logistique ;
4-les conflits de personnalité et de leadership entre les premiers responsables de la jeunesse désignés lors de la première convention du parti dont certains ont été écartés de fait ;
5-la manipulation des jeunes par certains cadres du parti aux fins d’intérêts personnels mesquins.
V-UNE COMMUNICATION GLOBALEMENT CONFUSE ET INADAPTEE.
Le parti MRC a été particulièrement suivi et appuyé en particulier par l’opinion publique et les médias nationaux dès sa création. Le besoin de connaitre, de savoir sur la marche ou la vie du parti faisait parti de ce courant de sympathie générale. On a cependant l’impression que les dirigeant du parti ont abusé de cet intérêt ou ne l’ont pas véritablement compris en restant sur une forme de communication inadaptée et surtout défensive au niveau interne et externe.
Au niveau interne, la communication s’est focalisée sur l’autodestruction à travers la création par certains dirigeants d’une grave psychose de l’espionite et de la traitrise des uns et des autres. Dans une hypocrisie lamentable, les dirigeants s’espionnent e massacrent à cœur joie. Ils se tendent les pièges et se trompent d’adversaires dans une rancune tenace. Pour le reste, la communication s’est limitée sur des critiques stériles et autres vieilles chicaneries contre le régime en place. Du déjà entendu depuis un quart de siècle. En un an, le parti MRC a battu tous les records de conférences de presse devenues ennuyeuses et contreproductives ou encore des séances de démissions/recrutements/ralliements spectaculaires des individus ou partis politiques sans réelle épaisseur. Le slogan « changement dans la paix » se confondait avec « changement dans la peur ». « Faire la politique autrement » n’a revêtu aucun sens profond et réel. La « Renaissance » n’a pas eu lieu parce qu’on a mis du vin neuf dans des vieilles outres corrompues et on a mis des bonnes graines en terre stériles. Surtout on a donné des grandes idées et de beaux projets politiques à des gens en panne d’imagination productive. Au delà des apparences, la communication n’a pas servi à créer et entretenir une cohésion relationnelle et stratégique durable au sein du parti. Même le Site internet du parti, longtemps figé, est en réalité encore une curiosité indigne d’un parti des « intellectuels » et « universitaires ». En somme, on peut relever :
1-le manque d’une véritable cellule et d’un organe de communication politique doublé à une absence de plan stratégique de communication politique;
2-une stratégie de communication essentiellement réactionnaire, défensive, vague et teintée de peur de s’attaquer aux questions qui fâchent ;
3-une mauvaise exploitation prospective de la sympathie et des espaces que la plupart des médias nationaux accordaient au parti et à certains de ses dirigeants ;
4-une communication interne archaïque, opaque, secrète, (informalisée) dont le trait le plus marquant est l’absence d’un secrétariat et service de courrier arrivée/départ le plus élémentaire au parti;
5-une communication interne privilégiant la rumeur, la médisance, la calomnie et l’espionite avec en prime des tentatives de musèlement de certains militants que certains trouvaient trop « critiques »;
6-une confusion grave de rôle et des interférences constantes entre les responsables de la communication notamment médiatique dans laquelle certains responsables, au delà de leurs fonctions statutaires se « surmédiatisent ».
VI-UNE FAIBLE IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE ET DE LA DIASPORA DANS L’OFFRE POLITIQUE.
Les organisations de la société civile et la diaspora camerounaise avaient été annoncées comme parties prenantes stratégiques dans l’offre politique proposée par le MRC dès sa naissance. Ces entités sociocommunautaires, culturelles et professionnelles sont nombreuses dans leurs différentes missions d’interlocuteurs et d’acteurs non étatiques des politiques ou dynamiques de changement et de développement. Beaucoup des ces organisations étaient disposées à collaborer à cette dynamique tout en conservant leur caractère apolitique officiel. Elles apportent leur expertise en particulier en matière de mobilisation, d’encadrement et de transformation des élites sociales et des masses populaires. Malheureusement, le parti n’a pas su et pu les approcher et les associer à ce projet de changement annoncé. Ni associations, syndicats, confessions religieuses, groupes d’initiative commune (GIC), organisation non gouvernementale (ONG) ni Camerounais de la diaspora n’ont été sollicités de façon stratégique pour accompagner le parti. La contribution de la diaspora en particulier reste un mystère ou un secret que détiennent seuls quelques dirigeants du parti, qui pour des raisons tout aussi obscures, en ont fait leur domaine réservé. C’est subitement lors de la campagne électorale que quelques candidats sont allés maladroitement solliciter leurs suffrages. De nombreux leaders d’opinion, dont l’expertise en un domaine ou l’autre est reconnu, ont proposé leurs services au parti. Le parti les a presque tous rejetés parfois sans élégance, cherchant en même temps, et de façon maladroite à les embrigader dans l’appareil politique fragile. On a eu l’impression que l’expertise extérieure était simplement redoutée par des dirigeants du parti pour des raisons obscures. Tout ce beau monde est resté sur l’expectative avec amertume et regrets contenus. En résumé, le parti ne s’est pas investi en direction de la société civile et de la diaspora avec pour causes:
1-l’incapacité à approcher et associer les organisations de la société civile et la diaspora camerounaise ;
2-le refus de solliciter et d’associer les vrais leaders d’opinion ou sociocommunautaire;
3-le refus ou l’incapacité de solliciter et mettre en valeur l’expertise politique nationale et internationale ;
4-la gestion opaque et secrète de la participation multiforme de la diaspora camerounaise.
VII-L’INCAPACITE A MOBILISER ET GERER LES RESSOURCES MATERIELLES ET FINANCIERES.
L’argent reste toujours le nerf de la guerre même politique et le parti en avait naturellement besoin pour mener ses activités. A défaut d’être vraiment riches et pas chiches, les dirigeants de notre parti avaient la possibilité de profiter du capital de sympathie et de crédit pour lever assez de fonds pour faire tourner la machine. Mais on n’a pas eu l’impression qu’une vraie stratégie avait été mise sur pied pour mobiliser et lever des fonds conséquents au niveau national et international. Toutes les activités et manifestations qui nécessitent de l’argent se sont soldées par des graves grincements de dents et des frustrations parfois exprimées. Comment comprend-on qu’un responsable, fut-il super-Trésorier du parti, mobilise seul les fonds, en dispose chichement et secrètement et de surcroit initie les marchés, fait des appels d’offre et soumissionne lui-même, les exécute, les contrôle, les livre et réceptionne ? Si le parti avait son rapace tant redouté par les gestionnaires publics, il jetterait bien un coup d’œil sur ce type de gestion d’un autre âge. Et le siège national du parti, est-il un don/legs, en location ou acheté par le parti ? Mystère épais à dissiper!
Le dénuement financier et matériel s’est exprimé pour les candidats et militants qui ont montré toute leur pauvreté financière en particulier lors de la campagne électorale couteuse.
La gestion des ressources financières et matérielles du parti ressemble à tout ce qu’on reproche à nos adversaires du parti au pouvoir. Elle se résume simplement en : opacité, secret, navigation à vue, mauvais placements, malversation, détournements de fonds, tentatives de corruption, manque de contrôle et de reddition de compte, personnalisation ou privatisation, clientélisme et favoritisme. En gros il s’agit de :
1-l’absence de stratégie concertée et réaliste et pragmatique de mobilisation et de levée de fonds ;
2-la faible capacité opérationnelle à mobiliser et à lever les fonds pour conduire les activités du parti ;
3-l’action de mobilisation et de levée de fonds unipersonnelle, secrète et opaque de certains membres du Directoire ;
4-la mobilisation et levée de fonds parallèle et officieuse par certains responsables pour des activités et fins autres que celles du parti ;
5-la gestion opaque sur fond de favoritisme et de clientélisme des ressources du parti par une poignée de responsables ;
6-l’absence de contrôle ou d’audit régulier de la gestion financière et matérielle et de reddition de comptes d’autant plus que curieusement les Commissaires aux Comptes ont tété omis des statuts du parti ;
7-le dénuement prononcé de certains responsables et cadres du parti qui n’entrent pas dans les faveurs de certains clans et lobbies relationnels.
VIII-UN LEADERSHIP CENTRAL DEVENU PROBLEMATIQUE AU MRC.
C’est connu et enseigné par nos illustres intellectuels. Les institutions et les organisations ne valent que par les hommes et femmes qui les animent et les incarnent. De nombreux leaders ont pêché et plongé dans des dérives managériales et même dictatoriales parce que les vraies questions sur leurs capacités de management politique avaient été éludées, la liberté d’expression muselée et la critique même constructive considérée comme crime de lèse-majesté. Le leader central du MRC, son Président National est certainement, sans flatterie, apprécié, admiré pour ses performances universitaires et professionnelles reconnues et indéniables au plan national et international. Sa personnalité sobre, et presque, candide force l’admiration des Camerounais et citoyens du monde de tout bord. Son entrée formelle en politique partisane avec le grand « dessein » qu’il annonçait a réveillé et rallié même les plus sceptiques et désespérés qui ne croyaient plus au changement au Cameroun.
Mais au pied du mur, notre maçon politique semble avoir du mal à tirer véritablement profit de tout le capital qu’il a patiemment constitué depuis une trentaine d’années. Le Président National ne serait-il pas pris en otage par un clan ou un lobby pour des desseins obscurs que sa candeur l’empêche de saisir ? Quand une équipe perd un match surtout important, le premier responsable saisi n’est-il pas son coach ? Ceci est simplement aussi vrai en politique lorsqu’on sort perdant d’une compétition électorale. Si tout le monde continue à fermer les yeux sur certains manquements, il ne reste plus qu’à transformer le Président National, le Professeur Maurice KAMTO en marionnette, chef de clan ou dictateur pitoyable des Tropiques que l’on trouve à la tête de la plupart de nos organisations politiques et Etats. Comme il n’est pas surtout souhaitable que cela arrive à notre champion, il est important de relever, pour les corriger, quelques points saillants des difficultés du leadership central du MRC :
1-difficultés graves à s’entourer d’un personnel réellement fidèle mais surtout compétent ;
2-tendance à s’entourer de courtisans et autres éminences grises essentiellement incompétents ;
3-difficultés à solliciter une expertise sociale et politique pragmatique, dynamique et prospective ;
4-improvisation permanente sur la gestion quotidienne du parti et de ses principales activités ;
5-difficulté à animer et coordonner de façon ouverte, dynamique et démocratique son personnel-cadre politique en respectant les textes de base et la hiérarchie administrative en fonction ;
6-faible capacité d’anticipation et navigation à vue sur les grands enjeux et perspectives politiques avec des effets de surprise permanente ;
7-communication occasionnelle, réactionnaire et défensive sur fonds de fébrilité à prendre ses responsabilités dans des situations critiques ;
8-une certaine tendance à favoriser les commérages et les médisances que certains membres de son entourage politique statutaire et officieux ont transformés en mode de fonctionnement ;
9-une excessive tendance à la recherche du consensus là où la fermeté est de mise ou recommandée ;
10-difficultés à mobiliser et lever des fonds conséquents pour soutenir le projet politique proposé.
IX-UNE PREMIERE PARTICIPATION AUX ELECTIONS MANQUEE.
La participation du parti MRC à sa première élection s’est soldée par une véritable catastrophe qui a d’ailleurs émaillé tout le processus. Les dirigeants du parti ont passé plus de temps à critiquer le régime au pouvoir, à se plaindre de tout et de rien, à se faire peur et à s’autodétruire. Aucune stratégie réelle de préparation et de participation à ces échéances n’a été mise sur pied et partagée par les dirigeants et les militants. Les multiples renvois, à la faveur des prorogations répétées des mandats des députés et conseillers municipaux par le Président de la République, n’ont pas permis au parti de gagner du temps. Au contraire et bizarrement, chaque report était sujet à plainte et jérémiades de nos curieux spécialistes et stratèges politiques. L’élève le plus stupide comprendrait que chaque report de la date d’examen important lui permet de mieux se préparer. Ceci est vrai en politique en particulier dans le contexte camerounais de l’heure. Notre jeune parti était le vrai bénéficiaire de ces renvois. Mais on a réussi à être surpris par tout ce qui nous arrive.
Pour une fois, des milliers d’électeurs ont cherché en vain des candidats du MRC partout au Cameroun, même dans le Mfoundi ou dans la Commune de Yaoundé 4 qui abrite fièrement le siège national du parti. Les suffrages accordés par les électeurs sont le fruit de la soif de changement et du fameux capital de sympathie populaire que le parti n’a su ou pu transformer en victoire électorale effective. Le peuple et les électeurs sont déçus et amers après ce premier rendez-vous manqué avec l’histoire. Les adversaires du parti MRC se frottent les doigts et parlent de pétard mouillé. Tant de bruit pour si peu. On pourra se contenter de la maigre moisson que le parti a obtenue après ce double scrutin en disant encore que le parti MRC est jeune. Mais n’oublions pas vite que le parti UNDP en 1992 n’était plus vieux quand il a remporté 68 sièges ou le MDR 06 sièges au Parlement camerounais après quelques mois d’existence seulement. Sauf que là, le défunt Président Samuel EBOUA avait méthodiquement implanté l’UNDP sur tout le territoire national en quelques mois avant d’être débarqué comme on le sait. Encore que le MRC est une excroissance ou une transformation des plusieurs formations politiques dont la principale, le MRP (Mouvement Populaire Républicain) existe depuis le 25 Juillet 2008. Ces forces politiques étaient-elles des coquilles vides ?
On pouvait objectivement faire mieux avec ces « actifs » au lieu de pleurnicher à la Cour Suprême ou dans les médias pour obtenir par les larmes ce qu’on a refusé d’obtenir par les armes des urnes qu’on possédait. L’histoire ne nous a même pas servi pour « faire la politique autrement ». On va encore accuser la fraude électorale comme si c’était une nouveauté au Cameroun. Qu’a-t-on fait pour la prévenir et la combattre ? Comment les autres ont-ils fait pour gagner ici et là ? Les braves camarades comme Sa Majesté Paul Marie BILOA EFFA à Yaoundé II, ATANGANA Denis Emilien à Monatélé, KAMTO Maurice dans le Mfoundi, SOUOP Lazare à Wouri Est pour ne citer qu’eux, ne mériteraient-ils pas mieux séils avaient été mieux encadrés et soutenus ? On est allé aux élections comme si on allait cueillir des belles roses, oubliant les épines qui les entourent et qui ont piqué au sang. Encore des larmes crocodile de fraudes dans les médias.
En résumé, on a tous remarqué des graves problèmes et dysfonctionnements comme :
1-l’absence d’une stratégie nationale de campagne connue et partagée au moins par les grands cadres du parti ;
2-l’impréparation généralisée des cadres, militants et populations à la compétition électorale annoncée ;
3-l’incapacité à trouver des candidats crédibles et capables de porter les listes et affronter la compétition ;
4-la sélection précipitée, hasardeuse et très souvent fantaisiste des candidats et grosse difficultés à constituer des listes des candidatures de qualité ;
5-la naïveté et ’inexpérience managériale et stratégique des candidats en matière électorale dans le contexte camerounais ;
6-le désordre et le manque de cohésion dans les différentes équipes de campagne dans les circonscriptions électorales en compétition ;
7-la méconnaissance généralisée des textes régissant l’éle
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