http://www.babelio.com/users/AVT_Yasmina-Khadra_3506.jpeg
« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire » (Jean Jaurès)
Monsieur Moulessehoul alias Yasmina Khadra directeur du CCA de Paris, a bloqué un artiste, le sculpteur Graïne qu´il a lui-même qualifié d´«exceptionnel». Il trouvait même « triste et scandaleux » de découvrir tardivement un «tel talent» et une «telle générosité» lors de sa première exposition au CCA en 2008.
Pourquoi ce revirement ? Pourqui ne répond-t-il pas aux requêtes nombreuses de l´artiste suite à son refus surprise du nouveau projet d´exposition, "Les quatre saisons du SDF", qu´il lui a soumis en 2011; projet pourtant accépté en première instance par sa collaboratrice?
Plus grave encore, il ment et diffame l´artiste: http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/06/24/article.php?sid=135855&cid=49
Par ces faits tangibles, même à l´encontre d´un seul artiste, car gravissimes, il a faillit à son devoir de transparence dans la gestion du CCA de Paris et à son engagement solennel à promouvoir l´Art "Algérien".
Il a pour des raisons obscurs empêché la visibilité de l´un de nos meilleurs sculpteurs. C´est pourquoi, il nous semble légitime d´exiger son départ de la direction de ce centre.
Cette action, n´est pas un règlement de compte, elle n´est animé que par la volonté de pousser le plus loin les principes démocratiques et de citoyennetés, et pour ce, il n´y a pas de petites causes, il n´y a pas de méfaits anodins. A chaque fois qu´un droit est bafoué, qu´une injustice est commise sans que l´on s´indigne, sans que l´on proteste, on prolonge le diktat des oligarques.
"Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux" (dixit: Étienne de la Boétie).
Si après avoir vraiment consideré les élements contenus dans cette vidéo, vous trouvez l´exigeance de la démission de ce directeur excessive, envoyez lui une carte postale de soutien ;-)
*Je (Binour Athabou (Abdenour Latrous) initiateur de cette pétition) suis un compagnon de lutte et mécène du sculpteur Graïne ( Abdeslam et Olivier de ses prénoms).
Ensemble, dans le cadre de notre mouvement estudiantin (comité autonome des étudiants de l´Ecole Superieur des Beaux-Arts d´Alger), nous avions initié des journées d´études ayant réunis en 1995, l´ensemble des écoles des Beaux-Arts du territoire national, dans le but de doter l´enseignement arti
stique de politiques culturelles à même de créer de vrais plateformes de l´épanouissements des Arts plastiques en Algérie et dans la région.
Auparavant, le terrible assassinat d´Ahmed Asselah notre directeur et de son fils, notre condisciple et camarade Rabah, nous avait poussé à orienter notre lutte dans une stratégie de combat idéologique contre l´islamisme et la dictature.
Nous avons alors ouvert les portes de notre école à toutes celles et ceux qui voulaient avec nous réfléchir à une alternative au régi
me anti
démocratique et à l´islamisme.
Nous avions co-organisé l´historique marche du 22 mars 1994 qui s´était ébranlée à partir de notre école des Beaux-Arts.
Nous y avions reçu entre autre personnalités, le defunt El Hachemi Cherif, des représentants (officiels ou pas) du FFS du RCD, du PST … les organisations féministes, des artistes, des journalistes et "tout" ce que comptait Alger de progressistes.
Nous avions jeté toutes nos force dans la création de la fondation Asselah, dont nous avons vite quitté le conseil d´administration pour en denoncer la dérive antidémocratique.
Notre combat idéologique, consistait entre autre, à élaborer et de porter un projet de dotation de l´ensemble du territoire
d´infrastructures dédiées aux formations artistiques. Nous disions que pour chaque mosquée existante, dans le cadre bien sûr de la laïcisation de l´état, il fallait systématiquement construire des écoles d´arts, des théâtres, des bibliothèques... seule et vraie façon de faire reculer le sentiment religieux absolu qui prolifè
re sur le désert culturel qu´est toujours l´Algérie, n´en déplaise à la ministre de la culture. Une révolution culturelle qui attend toujours un demi siècle après notre indépendance et qui attendra sans doute encore longtemps.