Associations professionnelles et syndicats, le bec dans l'eau :
Ils se sont trompés de revendications.
Voilà des mois, que les associations professionnelles et les principaux syndicats s'obstinaient à demander LA reconnaissance AU NIVEAU BAC+3.
Voilà des mois, que "TSL" affirmait que c'était une erreur.
Maintenant la preuve est faite.
Et là, les TSL tirent leur chapeau aux associations professionnelles et aux syndicats qui ont obtenu gain de cause.
Grâce à eux, les travailleurs sociaux (excepté les défasiens – qui apparemment ne font pas parti des travailleurs sociaux), ont effectivement obtenu LE NIVEAU BAC+3.
Félicitation, donc ! Il ne reste plus qu'à se congratuler, se complimenter, etc, etc.
Bravo messieurs, dames, vous êtes les dignes victorieux de cet âpre combat entre le gouvernement et les travailleurs sociaux. Plus de cinquante ans de lutte enfin récompensé.
Oui mais, car il y a un gros, un énorme MAIS.... Lorsqu'on prend le temps de réfléchir un petit peu, qu'est ce que l'on constate ?
Et bien que dans la réalité cela ne change absolument rien au statut des travailleurs sociaux.
Et pourquoi ?
Tout simplement parce qu'un NIVEAU, n'est ni un grade, ni une équivalence.
Cette lutte n'a rien coûté au gouvernement pour la bonne raison que cela ne produit aucun changement, ni effet sur notre statut, pire les salaires dans la fonction publique vont diminuer comme peau de chagrin (33000€ de perte sur une carrière selon le SNUAS-FP en étant maintenu dans la catégorie B) .
Par ailleurs, les futurs étudiants en travail social qui pensaient pouvoir se présenter au Master, seront gentiment refoulés. Ils pourront à la rigueur se présenter en Licence. Comme précédemment lorsque nous avions seulement 120 crédits.
Conclusion : rien n'a changé. Les 180 crédits n'autorisent en aucune façon l'accès en Master, et ne justifient pas le passage en catégorie A.
A maintes reprises, nous avons tenté d'alerter les travailleurs sociaux, les associations professionnelles et les syndicats. En vain.
Le plus marrant dans l’histoire, c’est que certains syndicats ont fait circuler la consigne de boycotter notre collectif car nous faisions délibérément le choix de réclamer le grade Master conformément aux études comparatives sur les crédits européens des diplômes universitaires.
Nous avons toujours affirmé que le niveau bac+3 n'était pas équivalent à une licence universitaire et de ce fait les 180 ECTS (niveau bac+3) attribués n'apportaient pas de légitimité suffisante pour obtenir l'homologation au niveau II du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
Et c’est exactement ce qui se passe actuellement : les travailleurs sociaux sont maintenus en catégorie B parce que le niveau bac+3 n'a aucune valeur pour nous permettre d'accéder à un statut professionnel supérieur (cadre A de la fonction publique) et universitaire comme l'inscription en Master.
Ainsi, il aura fallu sept mois pour que les associations professionnelles réalisent la différence entre un niveau et un grade. Gageons que d'ici fin 2012, ils se rangent à notre cause et reconnaisse que nos diplômes valent effectivement le grade Master.
A vouloir trop jouer de prudence et de patience, on ne récolte que de la mousse comme dirait Pierre (désolé je n’ai pas pu m'empêcher de glisser une petite note d'humour, car franchement ce revirement de situation me fait glousser)
Et maintenant qu’arrive-t-il ?
Les associations professionnelles et les syndicats qui nous reprochaient de faire scission chez les travailleurs sociaux, nous expliquent gentiment qu’ils se séparent mais que ce n’est pas une séparation.
Non, les associations professionnelles, qui au passage semblent avoir perdu le soutien de l’association des EJE, vont maintenant tenter un rapprochement avec les centres de formation en travail social dont l'UNAFORIS pour exiger le GRADE Licence.
Il semblerait que les associations professionnelles ne tirent aucune expérience de leurs égarements. Ils se dirigent lentement mais sûrement mais vers une nouvelle grande erreur stratégique, en tentant un rapprochement auprès des centres de formation. Car les financeurs de ces institutions ne sont autres que les collectivités territoriales qui s’opposent pour de basses raisons financières à notre passage en catégorie A.
Lire à ce propos (ici) la réponse (qui date du mois de juin 2011) à la question orale du sénateur Boutant auquel il est répondu que l’association des maires de France et l’assemblée des départements s’opposent de façon indiscutable au changement de catégorie.
De plus, il faut être conscient que la majorité des responsables de l'UNAFORIS sont des hauts fonctionnaires, pas un seul représentant des travailleurs sociaux (professionnel ou étudiant), au conseil d'administration.
Ces hauts fonctionnaires dont certains sont "professeur d'université" défendent les diplômes d'université et ne souhaitent aucune concurrence. Ils ont fait le choix du sacrifice des diplômes du travail social au bénéfice des diplômes universitaires afin que les universités exercent un monopole total, lire à ce sujet, l’architecture des diplômes du travail social conçu par l’UNAFORIS (ici).
Par ailleurs, avez-vous vu des centres de formations se mettre en grève et fermer leurs centres pendant les mobilisations nationales des travailleurs sociaux ?
Certains centres ont passé des consignes auprès des étudiants en formation en leur signifiant qu’ils avaient tout à perdre à faire grève ou à s’unir aux TSL.
Voilà donc que les associations professionnelles souhaitent se rapprocher des centres de formations pour obtenir un hypothétique soutien de leur part. Les TSL pensent à nouveau qu’il s’agit d’une nouvelle erreur d’appréciation.
Mais qu’elles ne se découragent pas, car les TSL sont là. Pour toutes formes de soutien, voire de coaching stratégique, les TSL leur offrent des séances gratuites.
Voici donc les deux articles que vous pouvez lire
cliquez sur les liens.
http://www.travailleurs-sociaux-libres.fr/
http://www.travailleurs-sociaux-libres.fr/