Marché Jean-Talon

Il s'agit aussi d'être cohérent: favoriser le commerce de proximité et la saisonnalité. Les maraîchers d'ici nous font une offre exceptionnelle. À nous de profiter de leurs produits frais et goûteux. J'ai déserté le marché Jean-Talon depuis plusieurs années: j'y allais parce que j'y trouvais une qualité (et des prix!) que je ne trouvais plus, au fil des années, et où, en lieu et place, un snobisme s'était installé. Qu'on y trouve des fraises en hiver, ou des oranges, personne ne s'en est jamais offusqué. Ce sentiment, cette conscience de notre environnement, sont nouveaux (même si nos parents mangeaient des carottes et des pommes en hiver et des petits fruits et du maïs en été).

Maraîchers et revendeurs ont longtemps cohabité au Marché Jean-Talon; parce que la clientèle du marché a changé, que les mentalités ont changé, cette cohabitation est désormais vue d'un mauvais oeil. Il leur faudra pourtant bien trouver un terrain d'entente (et ce n'est apparemment pas la Ville qui servira de médiateur dans le dossier).