Soignants suisses contre l'impunité d'Israël !

Nous, organisations humanitaires et soignants suisse souhaitons interpeller nos représentants afin de les alerter sur la situation du personnel soignant et des patients de l’hôpital Kamal Adwan, dans la ville de Beit Lahia, dans le Nord de Gaza.

Après plus de 90 jours de siège, l’hôpital Kamal Adwan a subi un raid, le 27 décembre 2024, mené par les forces armées israéliennes. L’hôpital abritait 75 patients ainsi que leurs accompagnants et 180 employés. Plusieurs dizaines de membres du personnel hospitalier, dont le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, le docteur Hussam Abu Safiya, ont été emmenés de force vers un centre de détention pour les interroger. Des vidéos montrent le personnel soignant sortant de l’hôpital, vêtus seulement de sous-vêtements, les mains levés et entourés de soldats israéliens armés. Les forces israéliennes ont non seulement évacué l’hôpital Kamal Adwan mais elles se sont aussi assurées qu’il ne pourrait plus jamais être utilisé en détruisant à l’aide de charges explosives les blocs opératoires et les services de soins critiques. Les dossiers médicaux ont été aussi volontairement brûlés par l’armée israélienne. Rien dans cette destruction n’a été laissé au hasard. Il s’agissait pour les forces israéliennes d’anéantir définitivement la capacité de soigner dans le nord de Gaza.

 

L’hôpital Kamal Adwan comprenait un service de néonatologie soignant de grands prématurés et disposait des seules couveuses opérationnelles dans le Nord de Gaza. Selon l’OMS, l’armée israélienne a ordonné, après la destruction de l’hôpital, le déplacement des patients vers l’hôpital indonésien qui n’est plus fonctionnel, ne disposant plus ni de station d’oxygène, ni de carburant ni de générateurs électriques. L’OMS a réitéré son appel à un cessez-le-feu. « Ce raid sur l’hôpital Kamal Adwan intervient après l’escalade des restrictions d’accès pour l’OMS et ses partenaires, et des attaques répétées sur ou à proximité de l’établissement depuis début octobre », a-t-elle indiqué. Elle rappelle que « le démantèlement systématique du système de santé à Gaza est une condamnation à mort pour des dizaines de milliers de Palestiniens qui ont besoin de soins de santé (…) cette horreur doit cesser et les soins de santé doivent être protégés ».

 

Depuis deux mois, l’armée israélienne attaque sans relâche l’hôpital Kamal Adwan. Le premier assaut a eu lieu le 25 et 26 octobre 2024. 44 employés de sexe masculin ont été arrêtés et trois infirmiers et un agent d’entretien ont été blessés pendant le raid. Le 3 novembre, une attaque israélienne a touché le troisième étage de l’hôpital, blessant six enfants hospitalisés et endommageant les réservoirs d’eau. Le 21 novembre, une nouvelle attaque endommage gravement le générateur électrique de l’hôpital. Le 29 novembre, un drone israélien a tué le docteur Al Khalout. Du 3 au 7 décembre, des bombardements israéliens ont tué sept personnes dont 4 soignants et un adolescent de 16 ans en fauteuil roulant. Le 12 décembre, les forces israéliennes ont tué le Dr Saeed Judeh, le dernier Chirurgien orthopédiste du Nord de Gaza et une infirmière. Le 23 décembre, les forces israéliennes font exploser des charges près de l’hôpital, blessant au moins 20 patients et membres du personnel médical. Le 26 décembre 2024, la veille de la destruction de l’hôpital, 5 membres du personnel ont été tués par l’armée israélienne. Pendant tout ce temps, le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, le docteur Hussam Abu Safiya n’a eu de cesse d’appeler à l’aide la communauté internationale pour sauver ses patients d’une mort certaine si l’hôpital était détruit. Le samedi 21 décembre, le docteur Hussam Abu Safiya, désespéré, publie une de ses dernières vidéos où il lance : « nous avons appelé le monde à l’aide, nous avons supplié pour la protection de l’hôpital, mais nos appels restent sans réponse. Aujourd’hui, tout mouvement à l’intérieur ou à l’extérieur de l’hôpital est synonyme de mort. De plus, nous mourrons de faim. Transmettez cette vérité au monde ».

La destruction et l’évacuation de l’hôpital Kamal Adwan s’inscrit aujourd’hui dans une volonté claire de vider la zone nord de sa population.

Dès le 6 octobre, les forces armées israéliennes avaient ordonné aux habitants d’« évacuer » la zone pour se rendre dans le Sud qui est pourtant tout aussi peu sécurisé.

Le 29/12/2024, deux autres hôpitaux, Al Wafa et Al Ahli, ont été ciblés à leur tour, aggravant la catastrophe humanitaire et laissant craindre le pire pour le devenir de nos collègues soignants Gazaouis. L’objectif semble clair : effacer toute trace de vie palestinienne dans le nord de la bande de Gaza

Depuis octobre 2023, la guerre menée par Israël contre Gaza a provoqué la mort de plus de 50 000 civils ( près de 200 000 morts selon Lancet ).

L’ONG de défense des droits humains Amnesty International a rendu un rapport, affirmant que les autorités israéliennes commettent un crime de génocide contre la population palestinienne de Gaza. « Nos conclusions accablantes doivent sonner comme un signal d’alarme pour la communauté internationale : il s’agit d’un génocide, qui doit cesser immédiatement », a expliqué sa secrétaire générale, Agnès Callamard. Deux semaines plus tard, Human Rights Watch est parvenu aux mêmes conclusions indiquant que « les autorités israéliennes ont délibérément créé des conditions de vie visant à causer la destruction d’une partie de la population de Gaza, en privant intentionnellement les civils palestiniens de l’enclave d’un accès adéquat à l’eau, ce qui a probablement causé des milliers de morts ».

  1. Ce qui se passe sous les yeux du monde est la chronique d’un génocide annoncé dès le 8 octobre 2023 par le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, actuellement sous mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza occupée  qui affirmait publiquement : « nous imposons un siège complet à Gaza. Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé (…) Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

Aujourd’hui, nous ne voyons aucun effort visible, aucune bonne volonté, aucun intérêt de la part du reste du monde pour venir au secours de ces personnes. La situation du personnel soignant de l’hôpital Kamal Adwan et ses patients, dont beaucoup sont de grands prématurés, soulève un émoi indescriptible de la part de la communauté soignante suisse et du monde. Un hôpital ne devrait jamais être pris pour cible. Notre déontologie et notre conscience nous conduisent à interpeller le Gouvernement Suisse afin qu’il utilise tous les moyens qu’il a en sa disposition pour obtenir :

  • Des actions immédiates de la part des instances internationales pour assurer la libération du personnel soignant et des civils de l’hôpital Kamal Adwan. La grande majorité des soignants de Kamal Adwan, dont le directeur, le Dr Houssam Abou Safiyya, a été arrêtée. Selon nos informations, il aurait subi de mauvais traitements dès son arrestation, et nous redoutons ce qu’il endure aujourd’hui sous interrogatoire. 
  • L’arrêt immédiat de tout type d’attaque sur les infrastructures de santé dans la bande de Gaza.
  • L’ouverture d’un couloir humanitaire bidirectionnel permettant: 

1) le transport de malades et blessés de guerre, l’acheminement de matériel médical et de nourriture prenant en considération les besoins réels de la population, et ce pour tous les hôpitaux de la bande de Gaza

 2) L’évacuation à l’étranger des enfants avec leurs parents de l’hôpital Kamal Adwan et des autres hôpitaux n’étant pas en capacité de fonctionner afin de poursuivre leurs soins.

 3) l'envoi de nos soignants suisses afin d'assister les équipes locales décimées en levant toutes les restriction de personnel et d'équipements médicaux comme l'a témoigné notre confrère valaisan le Dr El Ghaoui ayant participé à plusieurs missions cette année. 

 

Face à la violence extrême déployée contre Gaza, il est de la responsabilité des dirigeants de mettre en place des actions immédiates. Refuser d’agir, aujourd’hui, c’est rejeter les Palestiniens en dehors de la communauté humaine. La Suisse ne peut s’y résoudre. Les suisses sont pour la préservation de la dignité humaine et les droits de l'homme mais aussi contre la colonisation par la force. 

Nous citoyens suisse voulons rejoindre l'Espagne, l'Irlande, la.norvege et la Slovénie et être du bon côté de l'histoire et non nous taire dans un silence on ne peut plus complice.

Ces revendications sont indispensables et non négociables.

Une coupure compléte de toute relations politique, commercial, universitaire et culturelle avec le gouvernement fasciste israélien devrait être immédiatement appliqué en cas de refus, et ce afin que notre complicité cesse immédiatement. 

Vos soignants n'en peuvent plus de rester passif,  cela va à l'encontre du serment d'hippocrate :

"Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.”

Chers gouveneurs,  ne déshonorez pas les soignants suisses, ne nous méprisez pas.

 

Merci pour la Suisse

Merci pour Gaza

Merci pour l'Humanité 

--------------------------------------------------------Versione italiana--------------------------------------------------------------------

Noi, organizzazioni umanitarie e sanitarie svizzere, chiediamo ai nostri rappresentanti di allertare sulla situazione del personale medico e dei pazienti dell'ospedale Kamal Adwan nella città di Beit Lahia, nel nord di Gaza.


Dopo più di 90 giorni di assedio, il 27 dicembre 2024 le forze armate israeliane hanno fatto irruzione nell'ospedale Kamal Adwan. L'ospedale ospitava 75 pazienti, i loro accompagnatori e 180 dipendenti. Diverse dozzine di dipendenti dell'ospedale, tra cui il direttore dell'ospedale Kamal Adwan, il dottor Hussam Abu Safiya, sono stati portati con la forza in un centro di detenzione per essere interrogati. I video mostrano il personale medico che lascia l'ospedale, vestito solo di biancheria intima, con le mani alzate e circondato da soldati israeliani armati. Le forze israeliane non solo non hanno evacuato l'ospedale Kamal Adwan, ma si sono anche assicurate che non potesse mai più essere utilizzato distruggendo le sale operatorie e le unità di terapia intensiva con cariche esplosive. Anche le cartelle cliniche sono state deliberatamente bruciate dall'esercito israeliano. Nulla in questa distruzione è stato lasciato al caso. Per le forze israeliane, si trattava di distruggere definitivamente la capacità di fornire assistenza medica nel nord di Gaza.


L'ospedale Kamal Adwan comprendeva un reparto neonatale per neonati molto prematuri e aveva le uniche incubatrici operative nel nord di Gaza. Secondo l'OMS, l'esercito israeliano ha ordinato, dopo la distruzione dell'ospedale, il trasferimento dei pazienti nell'ospedale indonesiano, che non è più funzionante, non avendo più una stazione di ossigeno, carburante o generatori elettrici. L'OMS ha ribadito il suo appello per un cessate il fuoco. "Questo raid all'ospedale Kamal Adwan arriva dopo l'escalation delle restrizioni di accesso per l'OMS e i suoi partner e i ripetuti attacchi alla struttura o nelle vicinanze dall'inizio di ottobre", ha detto. Ricorda che "lo smantellamento sistematico del sistema sanitario a Gaza è una condanna a morte per decine di migliaia di palestinesi che hanno bisogno di assistenza sanitaria (...) Questo orrore deve finire e l'assistenza sanitaria deve essere protetta".


Negli ultimi due mesi, l'esercito israeliano ha attaccato senza sosta l'ospedale Kamal Adwan. La prima aggressione è avvenuta il 25 e 26 ottobre 2024, 44 dipendenti maschi sono stati arrestati e tre infermieri e un addetto alla manutenzione sono rimasti feriti durante il raid. Il 3 novembre, un attacco israeliano ha colpito il terzo piano dell'ospedale, ferendo sei bambini ricoverati in ospedale e danneggiando i serbatoi d'acqua. Il 21 novembre, un nuovo attacco ha gravemente danneggiato il generatore elettrico dell'ospedale. Il 29 novembre, un drone israeliano ha ucciso il dottor Al Khalut. Dal 3 al 7 dicembre, i bombardamenti israeliani hanno ucciso sette persone, tra cui 4 operatori sanitari e un ragazzo di 16 anni su una sedia a rotelle. Il 12 dicembre, le forze israeliane hanno ucciso il dottor Saeed Judeh, l'ultimo chirurgo ortopedico nel nord di Gaza e un'infermiera. Il 23 dicembre, le forze israeliane hanno fatto esplodere delle cariche vicino all'ospedale, ferendo almeno 20 pazienti e personale medico. Il 26 dicembre 2024, il giorno prima che l'ospedale fosse distrutto, 5 membri del personale sono stati uccisi dall'esercito israeliano. Nel frattempo, il direttore dell'ospedale Kamal Adwan, il dottor Hussam Abu Safiya, ha chiesto aiuto alla comunità internazionale per salvare i suoi pazienti da morte certa se l'ospedale fosse stato distrutto. Sabato 21 dicembre, il dottor Hussam Abu Safiya, disperato, ha pubblicato uno dei suoi ultimi video in cui ha detto: "Abbiamo chiesto aiuto al mondo, abbiamo implorato la protezione dell'ospedale, ma le nostre chiamate rimangono senza risposta. Oggi, qualsiasi movimento all'interno o all'esterno dell'ospedale è sinonimo di morte. Inoltre, moriremo di fame. Trasmettete questa verità al mondo".


La distruzione dell'ospedale di Kamal Adwan fa ora parte di una chiara volontà di svuotare la zona settentrionale della sua popolazione.


Già il 6 ottobre, le forze armate israeliane avevano ordinato ai residenti di "evacuare" l'area a sud, che è altrettanto insicura.
Il 29 dicembre 2024, altri due ospedali, Al Wafa e Al Ahli, sono stati presi di mira a loro volta, aggravando la catastrofe umanitaria e sollevando timori al peggio per il futuro dei nostri colleghi medici di Gaza. L'obiettivo sembra chiaro: cancellare ogni traccia della vita palestinese nel nord della Striscia di Gaza


Dall'ottobre 2023, la guerra di Israele contro Gaza ha causato la morte di oltre 50.000 civili (quasi 200.000 morti secondo The Lancet).


L'ONG per i diritti umani Amnesty International ha pubblicato un rapporto in cui sostiene che le autorità israeliane stanno commettendo un crimine di genocidio contro la popolazione palestinese di Gaza. "Le nostre conclusioni schiaccianti dovrebbero suonare come un campanello d'allarme per la comunità internazionale: questo è un genocidio, che deve cessare immediatamente", ha detto il suo segretario generale, Agnès Callamard. Due settimane dopo, Human Rights Watch è giunta alle stesse conclusioni, affermando che "le autorità israeliane hanno deliberatamente creato condizioni di vita volte a causare la distruzione della popolazione di Gaza, privando intenzionalmente i civili palestinesi di un adeguato accesso all'acqua, che probabilmente ha causato migliaia di morti".


1. Quello che sta accadendo sotto gli occhi del mondo è la cronaca di un genocidio annunciato già l'8 ottobre 2023 dal ministro della Difesa israeliano Yoav Gallant, attualmente sotto mandato di arresto da parte della Corte penale internazionale per crimini di guerra e crimini contro l'umanità nella Striscia di Gaza occupata, che ha dichiarato pubblicamente: "Stiamo imponendo un assedio completo a Gaza. Niente elettricità, niente acqua, niente gas, tutto è chiuso (...) Stiamo combattendo gli animali umani e stiamo agendo di conseguenza".


Oggi non vediamo alcuno sforzo visibile, nessuna buona volontà, nessun interesse da parte del resto del mondo a venire in aiuto di queste persone. La situazione del personale infermieristico dell'ospedale Kamal Adwan e dei suoi pazienti, molti dei quali sono neonati molto prematuri, sta suscitando un'agitazione indescrivibile nella comunità sanitaria svizzera e mondiale. Un ospedale non dovrebbe mai essere preso di mira. La nostra etica e la nostra coscienza ci portano a chiedere al Governo svizzero di utilizzare tutti i mezzi a sua disposizione per ottenere:

  • Azione immediata da parte degli organismi internazionali per garantire il rilascio del personale medico e dei civili dall'ospedale Kamal Adwan. La maggior parte del personale sanitario di Kamal Adwan, incluso il direttore, il dottor Houssam Abu Safiyya, sono stati arrestati. Secondo le nostre informazioni, è stato torturato dopo il suo arresto e temiamo ciò che sta subendo ora sotto interrogatorio.
  • L'immediata cessazione di qualsiasi tipo di attacco alle infrastrutture sanitarie nella Striscia di Gaza.
  •  L'apertura di un corridoio umanitario bidirezionale che consenta:

1) il trasporto dei malati e dei feriti di guerra, la consegna di attrezzature mediche e alimentari tenendo conto dei reali bisogni della popolazione, e questo per tutti gli ospedali della Striscia di Gaza.


2) L'evacuazione all'estero dei bambini con i loro genitori dall'ospedale Kamal Adwan e da altri ospedali che non sono in grado di operare per continuare le loro cure.


3) l'invio dei nostri operatori sanitari svizzeri per assistere le squadre locali decimate eliminando tutte le restrizioni sul personale e sulle attrezzature mediche, come ha testimoniato il nostro collega vallesano, il dottor El Ghaoui, che quest'anno ha partecipato a diverse missioni.


Di fronte all'estrema violenza dispiegata contro Gaza, è responsabilità dei leader di agire immediatamente. Rifiutarsi significa respingere i palestinesi al di fuori della comunità umana. La Svizzera non può permettersi di farlo. Gli svizzeri sono a favore del mantenimento della dignità umana e dei diritti umani, e anche contro la colonizzazione con la forza.


Noi cittadini svizzeri vogliamo unirci alla Spagna, all'Irlanda, alla Norvegia e alla Slovenia ed essere dalla parte giusta della storia e non rimanere in un silenzio che ci porterebbe ad essere ancora più complici.


Queste richieste sono indispensabili e non negoziabili.


Una completa rottura di tutte le relazioni politiche, commerciali, accademiche e culturali con il governo fascista israeliano dev’essere immediatamente attuata in caso di rifiuto, in modo che la nostra complicità cessi immediatamente.


I nostri assistenti sanitari non possono più essere passivi, va contro il giuramento di Ippocrate:
"Rispetterò tutte le persone, la loro autonomia e la loro volontà, senza alcuna discriminazione in base al loro stato o alle loro convinzioni. Interverrò per proteggerli se sono indeboliti, vulnerabili o minacciati nella loro integrità o dignità. Anche sotto costrizione, non userò la mia conoscenza contro le leggi dell'umanità.


Aiuterò i miei confratelli e le loro famiglie nei momenti di avversità.


Che gli uomini e i miei confratelli mi diano la loro stima, se sono fedele alle mie promesse; affinché io sia disonorato e disprezzato se non lo faccio".

Cari governatori, non disonorate i sanitari svizzeri, non disprezzateci.

Grazie per la Svizzera

Grazie per Gaza

Grazie per l'umanità


Collettivo dei sanitari per la Palestina

--------------------------------------------------------Deutsche Version----------------------------------------------------------------

 

Wir, die humanitären Organisationen und Fachkräfte des Gesundheitswesens in der Schweiz, möchten unsere Vertreterinnen und Vertreter auf die Situation des medizinischen Personalsund der Patienten im Kamal-Adwan-Spital in der Stadt Beit Lahia im Norden von Gaza aufmerksam machen.

Nach mehr als 90 Tagen Belagerung wurde das Kamal-Adwan-Spital am 27. Dezember 2024 von den israelischen Streitkräften gestürmt. Im Spital befanden sich zu dem Zeitpunkt 75 Patienten sowie deren Begleitpersonen und 180 medizinisches Personal. Mehrere Dutzend Krankenhausmitarbeiter, darunter der ärztliche Direktor des Kamal Adwan Hospitals, Dr. Hussam Abu Safiya, wurden gewaltsam in ein Verhörzentrum gebracht.

Videos zeigen, wie das Pflegepersonal das Krankenhaus verlässt, nur mit Unterwäsche bekleidet, die Hände erhoben und von bewaffneten israelischen Soldaten umgeben. Die israelischen Streitkräfte räumten das Kamal-Adwan-Spital nicht nur, sondern sorgten auch dafür, dass es nie wieder benutzt werden kann, indem sie die Operationssäle und die Intensivstationen mit Sprengladungen zerstörten. Auch die Krankenakten wurden von der israelischen Armee absichtlich verbrannt. Bei dieser Zerstörung wurde nichts dem Zufall überlassen. Den israelischen Streitkräften ging es darum, die medizinische Versorgung im nördlichen Gaza endgültig zu zerstören.

Das Kamal-Adwan-Krankenhaus umfasste eine neonatologische Abteilung, die Frühgeborene behandelte, und verfügte über die einzigen funktionierenden Inkubatoren im Norden von Gaza. Nach Angaben der WHO ordnete die israelische Armee nach der Zerstörung des Krankenhauses an, die Patienten in das indonesische Krankenhaus zu verlegen. Letzteres istaber nicht mehr funktionsfähig, da es weder über eine Sauerstoffstation noch über Treibstoff oder Stromgeneratoren verfügte.
Die WHO reagierte darauf mit folgender Mitteilung: „Dieser Angriff auf das Kamal Adwan Spital kommt nach der Eskalation der Zugangsbeschränkungen für die WHO und ihre Partner und wiederholten Angriffen auf oder in der Nähe der Einrichtung seit Anfang Oktober. Diesystematische Zerschlagung des Gesundheitssystems in Gaza ist ein Todesurteil für Zehntausende von Palästinensern, die auf Gesundheitsversorgung angewiesen sind (...) dieser Horror muss aufhören und die Gesundheitsversorgung muss geschützt werden“.

Seit zwei Monaten greift die israelische Armee immer wieder das Kamal-Adwan-Spital an. Der erste Überfall fand am 25. und 26. Oktober 2024 statt. 44 männliche Angestellte wurden festgenommen, und drei Krankenpfleger und eine Reinigungskraft wurden verletzt. Am 3. November traf ein israelischer Angriff den dritten Stock des Krankenhauses, verletzte sechs hospitalisierte Kinder und beschädigte die Wassertanks. Am 21. November beschädigte ein weiterer Angriff den Stromgenerator des Krankenhauses schwer. Am 29. November tötete eine israelische Drohne Dr. Al Khalout, den Chefarzt der Intensivstation. Vom 3. bis 7. Dezember töteten israelische Bombardements sieben Menschen, darunter vier Pflegekräfte und einen 16-jährigen Teenager im Rollstuhl. Am 12. Dezember töteten die israelischen Streitkräfte Dr. Saeed Judeh, den letzten orthopädischen Chirurgen im Norden von Gaza, und eine Krankenschwester. Am 23. Dezember zündeten die israelischen Streitkräfte Sprengladungen in der Nähe des Krankenhauses und verletzten mindestens 20 Patienten und medizinisches Personal. Am 26. Dezember 2024, einen Tag vor der Zerstörung des Krankenhauses, wurden 5 Mitarbeiter von der israelischen Armee getötet.

Während all dieser Zeit hatte der Leiter des Kamal-Adwan-Krankenhauses, Dr. Hussam Abu Safiya, die internationale Gemeinschaft immer wieder um Hilfe gebeten, um seine Patienten vor dem sicheren Tod zu retten, falls das Krankenhaus zerstört würde. Am Samstag, den 21. Dezember, veröffentlichte der verzweifelte Dr. Hussam Abu Safiya eines seiner letzten Videos, in dem er sagte: „Wir haben die Welt um Hilfe gebeten, wir haben um den Schutz des Krankenhauses gefleht, aber unsere Appelle bleiben unbeantwortet. Heute ist jede Bewegung innerhalb oder außerhalb des Krankenhauses gleichbedeutend mit dem Tod. Außerdem werden wir verhungern. Übermitteln Sie der Welt diese Wahrheit“.

Die Zerstörung und Evakuierung des Kamal-Adwan-Spitals zeigen klar den Willen, die nördliche Zone vollständig zu entvölkern.

Bereits am 6. Oktober 2024 hatten die israelischen Streitkräfte die Bewohner angewiesen, das Gebiet zu „evakuieren“ und sich in den Süden zu begeben, der jedoch ebenso wenig Sicherheit bietet.

Am 29.12.2024 wurden zwei weitere Krankenhäuser, Al Wafa und Al Ahli, ebenfalls ins Visier genommen, was die humanitäre Katastrophe noch verschlimmert und das Schlimmste für die Zukunft unserer medizinischen Kollegen in Gaza befürchten lässt. Das Ziel scheint klar: jede Spur palästinensischen Lebens im Norden des Gazastreifens auszulöschen.

Seit Oktober 2023 hat der von Israel geführte Krieg gegen Gaza den Tod von mehr als 50’000 Zivilisten verursacht (laut Lancet muss man jedoch von ca. 200.000 Toten ausgehen).

Die Menschenrechtsorganisation «Amnesty International» hat einen Bericht vorgelegt, in dem sie festhält, dass die israelischen Behörden das Verbrechen des Völkermords an der palästinensischen Bevölkerung in Gaza begehen. „Unsere erschütternden Ergebnisse müssen ein Alarmsignal für die internationale Gemeinschaft sein: Es handelt sich um einen Völkermord, der sofort beendet werden muss“, erklärte die Generalsekretärin Agnes Callamard. Zwei Wochen später kam Human Rights Watch zu denselben Schlussfolgerungen und stellte fest, dass „die israelischen Behörden absichtlich Lebensbedingungen geschaffen haben, die darauf abzielten, die Vernichtung eines Teils der Bevölkerung von Gaza zu verursachen, indem sie den palästinensischen Zivilisten in der Enklave absichtlich den angemessenen Zugang zu Wasser verweigerten, was wahrscheinlich zu Tausenden von Todesfällen geführt hat“.

Was sich vor den Augen der Welt abspielt, ist die Chronik eines Völkermords, der bereits am 8. Oktober 2023 vom israelischen Verteidigungsminister Yoav Gallant mit folgenden Worten angekündigt wurde: „Wir belagern Gaza vollständig. Kein Strom, kein Wasser, kein Gas, alles abgeriegelt (...) Wir kämpfen gegen menschliche Tiere und handeln dementsprechend“.Derzeit liegt gegen Gallant ein Haftbefehl des Internationalen Strafgerichtshofs wegen Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit im besetzten Gazastreifen vor.

Bis zum heutigen Zeitpunkt sehen wir keine sichtbaren Anstrengungen, keinen guten Willen und kein Interesse seitens der restlichen Welt, diesen Menschen zu Hilfe zu kommen. Die Situation des medizinischen Personals des Kamal-Adwan-Krankenhauses und seiner Patienten, von denen viele extreme Frühgeburten sind, löst unbeschreibliche Betroffenheit bei den im Gesundheitswesen der Schweiz und der Welt tätigen Menschen aus. Ein Spital sollte niemals zur Zielscheibe werden. Unser Berufsethos und unser Gewissen verlangen von uns, die Schweizer Regierung aufzufordern, alle ihr zur Verfügung stehenden Mittel einzusetzen, um

  • Sofortige Maßnahmen internationaler Gremien zu veranlassen, um die Freilassung des medizinischen Personals und der Zivilisten des Kamal-Adwan-Krankenhauses zu erreichen. Die große Mehrheit des medizinischen Personals von Kamal Adwan, darunter auch der Leiter, Dr. Houssam Abou Safiyya, wurde festgenommen. Unseren Informationen zufolge wurde er bereits bei seiner Festnahme misshandelt, und wir fürchten, dass er jetzt unter Verhör noch Schlimmeres erleidet
  • Die sofortige Einstellung aller Arten von Angriffen auf das Gesundheitswesen im Gaza-Streifen
  • Die Bildung eines bidirektionalen humanitären Korridors, der Folgendes ermöglicht:
1) den Transport von Kranken und Kriegsverletzten sowie die Lieferung von medizinischem Material und Nahrungsmitteln an alle Krankenhäuser im Gazastreifen (unter Berücksichtigung der realen Bedürfnisse der Bevölkerung)
 
2) Evakuierung der Kinder mit ihren Eltern aus dem Kamal-Adwan-Krankenhaus und anderen Krankenhäusern, die nicht funktionsfähig sind, ins Ausland, um ihre Behandlung fortzusetzen.
 
3) Entsendung von medizinischem Personal, um die dezimierten lokalen Teams zu unterstützen, indem alle Beschränkungen für Personal und medizinische Ausrüstung, (wie unser Walliser Kollege Dr. El Ghaoui, der in diesem Jahr an mehreren Missionen teilgenommen hat, sie erlebt hat), aufgehoben werden.

Angesichts der extremen Gewalt, die gegen die Bevölkerung in Gaza eingesetzt wird, liegt es in der Verantwortung der politischen Führung, sofortige Maßnahmen zu ergreifen. Wenn wir heute nicht handeln, bedeutet dies, die Palästinenser aus der menschlichen Gemeinschaft auszustossen. Die Schweiz kann sich damit nicht abfinden. Die Schweizer steht für die Wahrung der Menschenwürde, der Menschenrechte, und gegen gewaltsame Kolonialisierung.

Wir wünschen uns, dass die Schweiz sich Ländern wie Spanien, Irland, Norwegen und Slowenien anschliesst, um auf der richtigen Seite der Geschichte zu stehen, und sich nicht durch Schweigen zum Mittäter macht.

Diese Forderungen sind zwingend zu erfüllen und nicht verhandelbar.

Ein vollständiger Abbruch aller politischen, kommerziellen, akademischen und kulturellen Beziehungen mit der israelischen Regierung sollte im Falle einer Weigerung sofort umgesetzt werden, um unsere Mittäterschaft zu beenden.

Das medizinische Personal in der Schweiz kann nicht länger passiv bleiben, da dies gegen den hippokratischen Eid verstößt:

„Ich werde alle Menschen, ihre Autonomie und ihren Willen respektieren, ohne jede Diskriminierung aufgrund ihres Zustands oder ihrer Überzeugungen. Ich werde eingreifen, um sie zu schützen, wenn sie geschwächt, verwundbar oder in ihrer Integrität oder Würde bedroht sind. Selbst unter Zwang werde ich mein Wissen nicht gegen die Gesetze der Menschlichkeit einsetzen.

Ich werde meinen Mitbrüdern und ihren Familien in der Not beistehen.

Mögen die Menschen und meine Mitbrüder mir Achtung entgegenbringen, wenn ich meinen Versprechen treu bleibe; möge ich entehrt und verachtet werden, wenn ich sie breche“.

Liebe Mitglieder der Schweizer Regierung: Bitte lassen Sie nicht zu, dass das medizinische Personal entehrt und verachtet wird.

 

Danke, im Namen der Schweiz

Danke, im Namen von Gaza

Danke, im Namen der Menschlichkeit

 

Gesundheitspersonal für Palästina

 


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