Braine-le-Comte : STOP à l'urbanisation galopante et aux grands projets immobiliers

Par la présente, nous, résidents de Braine-le-Comte, souhaitons exprimer notre vive opposition au projet d’extension d’un centre de formation et de construction d’un ensemble de logements de type co-living avec surfaces commerciales et infrastructures communes, tel que décrit dans le dossier PU/2024/64. Cette opposition est fondée sur divers points de non-conformité légale et des impacts négatifs potentiels sur notre communauté.

 

1. Choix de la période d’affichage de l’enquête publique :

 

Non-conformité légale : L'affichage de l'enquête publique pendant les vacances scolaires limite la participation citoyenne, ce qui va à l'encontre de l'esprit du CoDT qui encourage une consultation publique effective.

 

Référence légale : Articles D.IV.5 et D.IV.6 du CoDT.

 

2. Demande de dérogation :

 

Non-conformité légale : La dérogation au plan de secteur pour modifier une zone d’activité économique mixte en zone d’habitation sans consultation publique préalable n'est pas justifiée.

Référence légale : Article D.IV.6 du CoDT

 

3. La mobilité :

 

Non-conformité légale : Le projet ne prend pas adéquatement en compte l'impact sur la sécurité routière et la gestion du trafic, contrevenant aux exigences du CoDT en matière d'études d'impact sur la mobilité.

 

Référence légale : Articles D.VIII.1 et D.VIII.2 du CoDT.

 

• Qu’en sera-t-il également de la sécurité routière déjà fortement mise à mal par le nombre de véhicules sur nos routes et le manque d’infrastructures adéquates pour la régulation du trafic. Ce n’est pas une voirie créée au sein d’un lotissement qui régulera une circulation déjà problématique à ce jour.

• Grands risques d’accidents et de dangers pour les usager faibles (cyclistes, promeneurs, enfants, parents avec poussettes, animaux, etc.).

• L’infrastructure routière actuelle n’est pas adaptée à un surcroît de circulation automobile d’autant plus que la densité du trafic dans le quartier a déjà fortement augmenté suite à la construction de différents projets (Champs du Moulin, Terrasses de Braine, Les Demoiselles,…) sans oublier les projets à venir (l’écoquartier situé derrière la gare et qui comportera environ 200 logements, l’extension du projet actuel sur la zone d’habitat,…).

• La construction d’une grande surface commercial (Colruyt) va augmenter intensivement le trafic

• L’agrandissement du centre de formation augmentera sa fréquentation et par conséquent le nombre de véhicules à parquer. Le nombre de places de parking proposées dans le projet reste insuffisant. Les véhicules sont obligés de se garer de manière sauvage des deux côtés du Chemin du Pont ne laissant pas de place aux usagers faibles.

• Le problème de parking dans le quartier (chaussée d’Ecaussinnes, rue de l’Entente, Chemin au Pont, Chemin du Baudriquin) est important et sera encore plus accru au terme des projets.

 

4. L’environnement et l’écologie :

 

Non-conformité légale : Le projet entraîne une urbanisation excessive et des risques d'inondation sans respecter les directives environnementales pour la gestion durable des eaux pluviales.

 

Référence légale : Articles D.V.1 à D.V.4 du CoDT et la Déclaration de Politique Régionale 2019-2024.

 

Ce projet nous semble peu soucieux de la nature et fait surtout place à un lotissement à outrance. Le souci de la nature semble surtout être une façade pour rendre un investissement financier substantiel plus acceptable.

 

L’urbanisation intensive risque de provoquer l’inondation des parcelles avoisinantes. En effet, la construction d’une nouvelle voirie partant du Chemin du Pont telle que prévue au Master Plan serait surélevée de plusieurs mètres par rapport au niveau du terrain. Le niveau du terrain ne doit donc pas être modifié afin d’éviter tout risque de dérivation des eaux de pluie pouvant résulter en la stagnation et inondations. Cette rue ne devrait-elle pas débuter plus près du centre de formation là où le niveau du terrain est plus proche de celui du chemin du Pont ?

Présence d’un arbre remarquable le long du Chemin au Pont.

 

5. Les nuisances

 

Non-conformité légale : Le projet n’évalue pas correctement les nuisances potentielles en termes de bruit, de perte d’ensoleillement et de dévaluation des propriétés existantes.

 

Référence légale : Articles D.VIII.3 et D.VIII.4 du CoDT.

 

• Plusieurs logements seront, au terme des deux phases du projet, touchés par une perte d’ensoleillement, tranquillité sonore, de vues magnifiques sur le bois de la Houssière et les champs, d’intimité, d’une augmentation des nuisances sonores dues à l’accroissement du trafic et de manque de luminosité à l’intérieur des habitations.

• Dévaluation des maisons existantes : Quel impact la construction de plus de 250 logements entraînera-t-elle sur la valeur immobilière des constructions existantes ?

• Nuisances pendant les travaux : les travaux ne s’arrête plus avec la construction du Colruyt, des terrasses de braine, … Les habitants subissent déjà des vibrations au passage des gros véhicules (bus, tracteurs, camions, train) et particulièrement en période de récolte. Ceux-ci vont être particulièrement impactés par le passage intempestif de véhicules lourds. La construction de ces 250 logements va immanquablement provoquer le passage d’un charroi de grues, camionnettes de service et surtout de nombreux camions alimentant le chantier et ce pendant plusieurs années. De plus, les routes existantes risquent d’être

fortement dégradées : les routes empruntées peuvent-elles techniquement (solidité) supporter le passage incessant de camions ou matériel plus lourd encore ?

 

6. Le projet urbain

 

Non-conformité légale : L'augmentation des constructions sans rénovation du bâti existant et sans préservation des terres non artificialisées est contraire aux objectifs de la Déclaration de Politique Régionale 2019-2024.

 

Référence légale : Articles D.II.1 et D.II.2 du CoDT.

 

Nous regrettons qu’autant de nouvelles constructions sur la commune de Braine-le-Comte puissent voir le jour. Qu’en est-il de la rénovation des habitations, du patrimoine existant et du visage de la commune et de nos villages. La présence  d’espaces verts  est réduite à peau de chagrin par rapport aux espaces bétonnés.

 

7. Bâtiments co-living et co-working :

 

Non-conformité légale : L’impact environnemental direct et l'insuffisance des parkings n'ont pas été correctement évalués, en contradiction avec les exigences du CoDT.

 

Référence légale : Articles D.VI.1 à D.VI.4 du CoDT.

 

Nous émettons quelques réserves concernant l'un des bâtiments co-living qui ne se situe pas en front de rue. Nous avons du mal à estimer l’impact de celui-ci sur notre environnement direct (distance, brise-vue, vis-à-vis) par rapport à l'arrière des bâtiments situés au début de la chaussée d'Ecaussinnes.

 

Au vu du quartier et de la population, le co-living n’est pas opportun et porteur. Celui-ci va engendrer un turn-over de citoyens et va concentrer une certaine population moins stable.

 

Le co-working va nécessité une demande de parkings supplémentaires pour les travailleurs qui seront présents sur le site. Nous réitérons le fait que les parkings proposés seront insuffisants car ils doivent être prévus pour les locataires, les enseignons, les élèves du centre de formation, les clients des professions libérales et commerces ainsi que pour le co-working.

 

8. L’extension future du projet le long de la nouvelle voirie :

 

Non-conformité légale : L’extension future du projet ne respecte pas les directives en termes de hauteur des constructions et de préservation des zones vertes.

 

Référence légale : Articles D.II.3 et D.II.4 du CoDT.

 

Il faudra conserver une distance suffisante par rapport à la limite des terrains situé chaussée d’Ecaussinnes. Ceci afin de garantir une luminosité naturelle qui permettra également au terrain de sécher.

L’impact sur le cadre de vie des habitants devra être limité en respectant certaines limites tolérables.

Il faudra veiller à conserver une zone verte suffisante entre les bâtiments existants et les nouveaux bâtiments dans le but de conserver un cadre de vie agréable sans vis-à-vis trop proches.

 

Reste la problématique liée à la "bétonisation" des terrains. Les exemples de ce que cela peut donner ne manque pas dans le contexte climatique actuel et futur. La nature du terrain va beaucoup changer par rapport à ce que nous connaissons actuellement. Le jardin de pluie infiltrant semble insuffisant pour absorber les eaux de pluies au vu de la surface à couvrir. Les risques devront être soigneusement analysés et des garanties sérieuses apportées.

 

9. Accès aux Services Publics :

 

Non-conformité légale : L'augmentation de la population sans plan adéquat pour les services publics contrevient aux directives du CoDT.

 

Référence légale : Article D.IV.7 du CoDT.

 

10. Impact sur la Santé Publique :

 

Non-conformité légale : L’impact sur la qualité de l’air et le bruit n’a pas été correctement évalué, ce qui contrevient aux normes de la législation environnementale.

 

Référence légale : Articles D.III.4 et D.III.5 du CoDT.

 

11. Consultation des Acteurs Locaux :

 

Non-conformité légale : Une consultation insuffisante des entreprises et associations locales va à l'encontre de l'esprit de participation du CoDT.

 

Référence légale : Articles D.IV.6 et D.V.1 du CoDT.

 

12. Respect des Directives Européennes :

 

Non-conformité légale : Le projet pourrait être en conflit avec les directives européennes sur l’environnement, comme les directives Habitat et Oiseaux.

 

Référence légale : Directive 92/43/CEE et Directive 2009/147/CE.

 

13. Plan de Prévention et de Gestion des Déchets :

 

Non-conformité légale : La gestion des déchets de construction et des futurs occupants n’est pas planifiée de manière adéquate.

 

Référence légale : Articles D.VIII.2 et D.VIII.3 du CoDT.

 

14. Zones de Protection de l’Eau :

 

Non-conformité légale : L’impact potentiel sur les zones de protection de l’eau potable n’a pas été correctement évalué.

 

Référence légale : Articles D.III.2 et D.III.3 du CoDT.

 

Conclusion:

 

Au vu des nombreux points de non-conformité avec le Code du Développement Territorial (CoDT) et d'autres législations wallonnes en matière d'urbanisation, nous demandons une réévaluation complète du projet PU/2024/64. Nous sollicitons également une consultation publique plus inclusive et transparente pour garantir que ce projet respecte les lois en vigueur et protège le bien-être des résidents de Braine-le-Comte.

 

 


Cedric SMEDTS / Alexandra ERSEEL    Contacter l'auteur de la pétition