Gaz de schiste : non merci !

#1: florian Castelbou -

Le 6 décembre 2010, au Musée de la Civilisation de Québec, quatre panélistes dont Françoise David de Québec Solidaire et un représentant de la firme Junex ont argumenté ferme sur les raisons d’exploiter ou non le gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. Les mêmes questions de fond sont revenues : en a-t-on vraiment besoin, à qui ça va profiter financièrement avec de si faibles redevances, que proposera le BAPE avec un mandat si restreint, à qui reviennent les droits du sous-sol, aux industries ou aux communautés locales ? etc…

Ce qui est ressorti des discussions avec le public, outre les critiques acerbes sur le manque de vision et d’encadrement gouvernemental dans ce dossier, c’est l’importance de la diffusion transparente de l’information et du respect des populations locales et de l’environnement. Alors que les Etats-Unis ont commencé l’exploitation des «shales», ne faudrait-il pas ici faire preuve de précaution comme la Loi sur le développement durable et celle sur l’eau l’exigent ? Les risques environnementaux principalement sur notre eau potable sont grands et, au plan légal, une réforme complète de la vétuste Loi sur les mines s’impose !  Avec à la clé, une vraie équité dans la répartition des bénéfices. Enfin, pourquoi se presser à fracturer et polluer notre sous-sol, alors que le prix actuel du gaz est trop bas pour  en rentabiliser l’exploitation ?

Prônée par un gouvernement soumis à l’appétit des entreprises, l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste est une très mauvaise idée comparée au développement intégrée des diverses filières d’énergies vertes, en commençant par la conservation de l’énergie (en transport, habitat, etc) ce qui peut créer beaucoup plus d’emplois. Il faut exiger de nos élus et des industriels de délaisser les combustibles fossiles, énergie du XIX ième siècle. Le Québec doit se doter d’une planification stratégique impliquant les régions, axée sur l’efficacité énergétique, l’énergie solaire et éolienne, la méthanisation des rebuts, le géothermique tout en profitant de notre hydroélectricité.