Non à la suppression de la qualification par le CNU

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Voilà un excellent argument contre la suppression du CNU : l'absence de qualification obligerait chaque jury de sélection à refaire le travail. Or, l'un des pbs majeurs des recrutements dans l'université aujourd'hui, et qui favorise justement le localisme, est que l'on ne prend pas assez de temps pour étudier le dossier de recherche et d'enseignement des candidats. La prime aux locaux est une forme de réduction de l'incertitude. De ce point de vue, il est clair que cette mesure serait contreproductive. Le risque de voir des jurys locaux élire de ce fait de très mauvais candidats serait de fait accentué. On le voit, le vrai problème est le fonctionnement des commissions locales de recrutement.

Pour le reste, les CNU ne sont effectivement pas exempts de soupçons quant à leur fonctionnement parfois dominé par les logiques syndicales et politiques, loin de la neutralité requise pour évaluer sereinement les dossiers des candidats. L'exemple de la section 19 (sociologie) lors de la dernière mandature a été éloquent...