Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)


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2013-11-28 22:40

Ce décret-loi unilatéral à la Clémenceau, voulu par Mr.Peillon outre le fait de souligner l'imperfection de notre démocratie, témoigne d'un point tout aussi grave. La dévalorisation du salaire des enseignant en classe préparatoire justifiée par le mythe gauchiste et soixante huitard de l'égalité dans l'enseignement ne fait que dévaloriser un système d'étude supérieure unique au monde, et dont la France peut être fière. Les polytechniciens, les diplômés d'HEC, de l'ENS, de l'ESSEC ou encore de l'EM Lyon sont des personnes hautement qualifiées qui participent de par leurs activités au rayonnement économique et culturel de la France. Mais ce prestige a un prix : la prépa. Est-il nécessaire de rappeler que l'élite française des grandes écoles d'ingénieurs et de commerce est passée par la case prépa ? La volonté d'étendre la prépa est en contradiction même avec son essence. La prépa est un lieu de différenciation, non pas sociale, mais intellectuelle, seuls les plus prometteurs seront promus élite de la nation, c'est peut être triste à dire, peut-être irons-nous pleurer encore une fois en brandissant le sempiternel argument de la reproduction des élites, de leur formatage. Je m'excuse, mais HEC et l'X sont tout sauf des lieux de formatage. Comment une école de commerce, dont le but est de former de futurs innovateurs et entrepreneurs peut-elle être formatrice ? Les étudiants sont seulement formatés à trouver des idées, ce qui n'est pas une si mauvaise chose par les temps qui courent, non ? Bref, la prépa est l'antichambre d'une élite qui fait avancer la France, et on n'y rentre pas comme au moulin, et le risque, à terme de dévalorisation de la prépa, est d'aboutir au cas " Vincennes ". Dernière remarque : l'attitude de Mr.Peillon, décevante mais prévisible, ne fait que confirmer un mouvement général qui s'opère depuis le début du XX ème siècle : la désertion des élites, ou la trahison des clercs, si vous préférez. L'élite actuelle, dont le gouvernement fait partie, trahit sa propre origine, s'insurge contre un système dont elle est issue, tue la prépa. Lorsque l'on parle de l'exception française, on pense souvent à ses chercheurs, ses ingénieurs, ses innovateurs, mais sans la prépa, ils se feront sûrement plus rares...