Les élèves de CPGE soutiennent leurs enseignants.

La vraie question n'est pas de débattre de la légitimité de la rémunération des enseignants de classe préparatoire, ou de l'utilité de ce type de formation. Ce débat n'est pas inintéressant, mais LE problème, celui qui rend le projet de Peillon aussi illégitime que dangereux pour la démocratie, tout comme les interventions de ses défenseurs sur ce forum, c'est qu'on ne peut diminuer la rémunération d'une catégorie de fonctionnaires au profit d'une autre, en arguant du fait que la première est mieux payée.
Une telle mesure pourrait se concevoir si elle était générale et visait à réduire l'écart-type des salaires, en amputant les revenus des recteurs de 40% pour les verser aux instituteurs, de 30% ceux des directeurs d'hôpital pour les verser à leurs secrétaires, de même pour les professeurs de médecine au profit des internes, des directeurs des entreprises publiques envers leurs salariés de base, etc., etc.
Une telle mesure serait discutable, mais répondrait à une politique cohérente, pas à une mesure teintée de haine sociale et de ressentiment envers une partie infime du corps enseignant.
Il y a d'ailleurs là une faille en termes de principes généraux du droit que les défenseurs des professeurs des classes prépa doivent absolument mettre en avant quand ils attaqueront cette mesure devant le Conseil d'Etat. Il faudrait que la juridiction suprême de l'ordre administratif puisse ainsi châtier - dans l'ordre symbolique - les petites mains de V. P.