Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)


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/ #2188 Salaire des professeurs des Classes Prépa

2013-12-06 15:20

Je suis un ancien élève des Classes préparatoires, et de deux Grandes écoles françaises (X et ENSTA). Parmi mes cinq enfants, deux sont passés par les Grandes Ecoles et trois par l'Université.
Le cas d'une de mes filles est intéressant : elle est passée par une Grande école (Télécom Paris)après avoir préparé une licence à l'Université (UPMC) : elle a utilisé les passerelles ; elle est satisfaite de sa scolarité car - à tort ou à raison - elle ne voulait pas faire une scolarité en classe prépa : cela lui a pris un an de plus, mais le résultat a été le même.
Aussi, je ne suis absolument pas adversaire d'un rapprochement entre les Grandes écoles et les Universités, mais ce rapprochement ne doit ABSOLUMENT PAS ETRE UN NIVELLEMENT PAR LE BAS !
Les Grandes écoles sont un atout pour la France.
Les Universités ont fait des progrès considérables depuis vingt ans en qualité d'enseignement, mais il me semble - et je suis en cela de l'opinion générale-, que leur problème est la sélection par l'échec au cours de la (ou des deux) première(s) année(s).
Pour que le système d'enseignement soit plus fluide, pour que la qualité s'accroisse, il me semble que les meilleurs professeurs d'Université devraient avoir le même statut que les Professeurs des Grandes écoles et non l'inverse !
Aussi Mr le ministre Peillon me semble prendre le problème à rebours...
Je suis actuellement - pendant ma retraite - étudiant à Paris4-Sorbonne ; la qualité d'enseignement est excellente et les élèves sont majoritairement de bon niveau ; mais ils sont en Maîtrise. J'ai été frappé de voir que au moins 30% des élèves commençant des études d'Histoire ne parvenaient pas à obtenir la Licence. C'est au point que le Recteur a adressé (il y a un ou deux ans)un mel circulaire aux étudiants où il leur disait à peu près : "il y a d'autres filières que l'Université, et si vous ne suivez pas le rythme, vous devriez vous y intéresser...". Pour moi c'est l'indice d'un profond malaise.
Que le gouvernement actuel soit contre la sélection en première année d'Université pour des raisons idéologiques, cela le regarde. Mais cette sélection existe depuis toujours dans les études de médecine, et personne n'y voit un scandale ; or tout parcours universitaire exige au moins cinq ans d'études : à quoi bon faire entrer dans un tel parcours des étudiants qui abandonneront au bout d'un ou deux ans ? C'est un mauvais service à leur rendre.
Je ne prétends pas détenir la solution. Je pense qu'elle viendra d'elle-même au fil des années, et que les Universités en viendront à soutenir davantage les étudiants de première année, à les éclairer sur leur niveau, et à les orienter davantage en fonction de leurs aptitudes et de leur capacité de travail.
C'est ce que font les Professeurs des Grandes écoles, et je crois profondément qu'ils sont dans le vrai.
C'est la raison pour laquelle je les soutiens.