Les ratés du Rapibus - Les usagers mécontents exigent…

Sylvie Daigneault

/ #121 Extrait: Dernier paragraphe de la conclusion du chapitre 3 (ébauche):

2014-03-13 02:38


Il est important de mentionner qu’il ne faut pas juste évaluer le nouveau réseau Rapibus sur sa performance au niveau de l’achalandage. Il ne faut pas conclure que s’il n’y a pas d’exode massif des usagers, il n’y a pas de problèmes, comme certains se plaisent à le dire. Il y a plusieurs usagers qui sont captifs du réseau du transport en commun, et ce pour différentes raisons (coûts de stationnements trop élevés dans les deux centres-villes, étudiants, aînés, personnes qui n’ont pas de permis de conduire ou d’automobile, etc.), et leur captivité ne veut pas dire que tout va pour le mieux dans les meilleurs des mondes possibles. Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, les pertes de temps de nos 1 313 répondants sont équivalentes à une perte de 120 emplois à temps plein pour une année, et cette perte, au risque de nous répéter, n’est que pour les 1 313 répondants. Si nous osions rapporter cette perte sur les 17 210 usagers de l’est de la rivière de Gatineau, ce que nous ne ferons pas, nous obtiendrions une perte de 1 572 emplois à temps plein pour une année. Certains usagers sont peut-être captifs, mais il demeure qu’au point de vue économique, la Ville de Gatineau ne peut se permettre une perte d’emplois aussi énorme. Le temps c’est de l’argent, et ceci n’est pas juste une maxime.