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/ #2745 Re: SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS

2011-09-01 08:23

#2744: - SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS 

 L'article

Affaire DSK : "D" comme "Dreyfus" ?

C'est Chevènement le premier qui a fait l'analogie. A l'époque, encore sous le choc de la nouvelle, j'avais trouvé cela excessif et inutile, mais avec le recul, il est vrai qu'il y a un parfum familier d'autant que les Strauss-Kahn et cette branche des Dreyfus sont parents éloignés... Les analogies ? Un exemple de l'excellence républicaine, juif sécularisé devenu accusé et centre d'une affaire qui passionne la France comme jamais avant.

Les différences ? La violence de la coupure en France entre dreyfusards et anti-dreyfusards qui a durablement marqué le clivage droite gauche. Le fait que les antidreyfusards assumaient sans souci leur antisémitisme et que le complot contre Dreyfus fut monté de toutes pièces et qu'on le sut très vite.

Dans le cas de DSK, si complot il y a, on n'en a pas encore toutes les preuves, on voit bien à qui profite le crime sur le plan politique, mais rien ne permet pour le moment de conclure à un "coup monté" depuis l'Elysée ou je ne sais où...

Dans le cas de DSK, l'antisémitisme ne s'est exprimé que de manière marginale, chez quelques fous sur les réseaux sociaux ou dans les forums, mais il est évident que la judéïté de l'accusé n'a été ignoré de personne, sans qu'on en tire une quelconque conséquence.

Une de mes amies a décrypté cet aspect de l'affaire avec colère, mais justesse. Qu'on ne se méprenne pas. Les ligues féministes ou autres personnes hostiles à DSK, qui ont exprimé leur frustration ou leur colère ne sont en rien de lointains épigones des antidreyfusards, pas plus que les amis de DSK ne sont des héritiers de Zola, Herr, Lazare ou Blum. Encore que pour eux, les dreyfusards sont dans une vie militante une référence essentielle.

La dimension "raciale" de l'Affaire DSK est d'ailleurs nulle. Ceux qui ont tenté de faire valoir, comme Claude Ribbe, la thèse de l'agression caractérisée d'une femme noire par un blanc avec le fait que ce dernier était un puissant, s'est effondrée avant même d'être construite car même si la chose fait image, elle ne peut être validée que par le rapport de Strauss-Kahn dans son parcours politique aux minorités ethniques en France notamment. Pour cela, il suffit bien évidemment de regarder son histoire.

Une enfance marocaine, l'apprentissage de la langue, une implantation durable dans une ville symbole comme Sarcelles.

Quand l'affaire a commencé, on n'a pas vu de mobilisation ou de réactions "noires" se sentant solidaire d'une personne sur la seule base de la couleur de peau car si on est solidaire de Diallo plus que de Straus-Kahn alors qu'on respecte la présomption d'innoncence, c'est bien parce que chez DSK, il y a des choses qui gènent. Bref, les préjugés l'emportent sur la réalité. En condamnant l'ancien directeur du FMI, on punirait autant ce qu'on l'accuse d'avoir fait que ce qu'il est. On pratiquerait ainsi l'injustice au nom de la luttre contre l'injustice. La plupart des Africains ou Antillais qu'on a entendu étaient plutôt dans le doute quant à la véracité des faits évoqués. Plusieurs se sont même signalés pour indiquer qu'ils avaient des raisons de ne pas croire dans le "frère" - ce qui a été avéré par la suite... Bref, personne n'a vraiment cru au caractère "lutte des races" de cette triste affaire et c'est tant mieux.

Dans les jours qui viennent il va falloir "tenir" face à ce feu roulant où les soupçons pèsent plus que le reste. De toutes façons, les socialistes ont autre chose à faire, ils doivent réussir les primaires...

01 septembre 2011 dans DSK | Lien permanent