Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond

L'Arbre à vent est un système éolien en forme d'arbre dont les feuilles agissent comme autant de mini-éoliennes capables d'apporter puissance et autonomie. »

Voilà comment Jérôme Michaud-Larivière, président de la société NewWind, implantée dans la pépinière d'entreprise de Saint-Brieuc Agglomération (Côtes-d'Armor), définit son projet actuellement en phase de développement.

Concrètement, l'Arbre à vent est un arbre en acier, joliment dessiné par Claudio Colucci, et doté d'une centaine de feuilles en plastique injecté dans lequel vient s'engouffrer le vent. Ces feuilles, qui tournent sur elles-mêmes à la première risée, alimentent alors un micro-générateur.

Première « plantation » en juillet dans le Mené

Par ce choix technologique, NewWind semble réussir à abaisser le seuil de démarrage, cette vitesse du vent à partir de laquelle l'éolienne se met à tourner. « Notre objectif est de produire de l'électricité dès lors que le vent souffle à 2 m/s, quand les éoliennes traditionnelles produisent à partir de 3 ou 4 m/s voire 5 m/s pour les plus grosses machines, détaille Jérôme Michaud-Larivière, directeur de la société NewWind. De quoi capter des vents plus irréguliers aussi. » Des essais ont d'ailleurs été réalisés en soufflerie, afin de tester la résistance de l'éolienne en cas de tempête.

NewWind entend commercialiser, à l'automne 2013, deux tailles d'arbres : l'un d'une puissance de 2,5 kilowatts et un autre de 3,5 kilowatts. Des arbres à même de couvrir les besoins en électricité d'une famille de quatre personnes hors chauffage ou d'alimenter une station de recharges pour voitures électriques.

Des prototypes sont actuellement en construction, et les premières plantations test devraient avoir lieu cet été, sur la communauté de communes du Mené et à proximité du Radôme de Pleumeur-Bodou. L'arbre à vent devrait être commercialisé à partir de 16 000 € HT et amortissable en dix ans selon NewWind. Le particulier pouvant bénéficier d'un crédit d'impôt de 32 %.

Auparavant en charge des collections au service Fiction de TF1, Jérôme Michaud-Larivière est venu s'implanter en Côtes-d'Armor parce que le terrain d'expérimentation venteux était propice. Aussi parce que le réseau Armor Angels et la pépinière d'entreprises l'ont aidé à porter son projet. « Et puis parce qu'ici en Bretagne, il y a les compétences en génie électrique, de bons plasticiens et de bons métalliers. De quoi concevoir un Arbre à vent 100 % breton », se félicite Jérôme Michaud-Larivière.