Sauvons la Forêt de Taillard

LUG

/ #1358 LES "DELIRES" DE L' ADEME...(suite)

2015-05-11 09:27

I . LE PROJET ET SES IMPLICATIONS POUR 2050

- 100 % d' énergies renouvelables, plus du tout de nucléaire ni de thermique à feu.

L' hypothèse de l' ADEME c'est de répartir la production électrique entre 63 % d' éolien, 17 % de PV, 13 % d' hydraulique, et enfin 7 % de thermique renouvelable, méthanisation, géothermique, etc...

Cette répartition ferait passer la puissance installée à 232 GW au total, c' est à dire une augmentation de plus de 50 % par rapport à la puissance installée actuelle, car il faut tenir compte de l' intermittence de l' éolien et du PV, mais même ainsi, cette surpuissance d' équipement sera loin de tout résoudre, et il demeure beaucoup de "si"... (voir p. 44 et 46 du rapport)

- Une France transformée en champ de ventilateurs géants et de panneaux PV :

En effet, passer de 9,5 GW de puissance éolienne actuelle à 110 GW de puissance dans le projet ADEME, cela implique une multiplication par 12 de la puissance éolienne, c' est à dire grosso modo la même multiplication en nombre d' aérogénérateurs, un peu moins si on considère une augmentation de leur puissance individuelle moyenne, mais au prix d' un gigantisme accru, avec des machines qui atteindront 200 mètres de hauteur et plus ! Et je ne parle pas de l' éolien offshore, annoncé à hauteur de 5000 éoliennes, 50000 pour le terrestre ! On peut donc bien parler d' une France totalement défigurée, tant dans ses espaces ruraux que sur ses côtes, car il ne restera plus un espace "potentiellement possible" qui ne soit équipé. Pour le PV, ce n' est guère mieux, il faudra multiplier par 15 la surface de panneaux solaires dans le pays, spécialement concentrés dans les régions du Sud, dont la nôtre (Drôme et Ardèche surtout); il s' agit là aussi d' en mettre à peu près partout, dans les champs et sur les toitures, mais il paraît qu' il restera encore assez de terres cultivables (sans doute au prix d' un accroissement de la productivité, ce qui n' est pas très écolo., mais là-dessus, le rapport est muet !) Je me permets de faire rappel, à propos des panneaux solaires, que l' on ne maîtrise toujours pas leur recyclage, et qu' aucune étude vraiment sérieuse ne porte sur leur durabilité dans le temps, ni sur la décroissance progressive de leur production, paramètres pas du tout pris en compte par l' ADEME !

L' hypothèse d' une réduction de la consommation et la fin des exportations d' électricité :

La cohésion du projet ADEME repose sur une réduction de la consommation électrique de 14 %, alors que la population aura dans le même temps augmenté de 15 % (72 millions d' hab.). Comme par ailleurs le taux de croissance économique retenu est de 1,8 % par an, ce qui est sur le long terme une croissance assez soutenue, et d' autre part un équipement du parc automobile à hauteur de 10,7 millions de véhicules électriques, les chiffres ne paraissent guère cohérents : jamais une telle évolution divergente n' a eu lieu dans le monde ! Mais bien sûr qu' il est nécessaire de faire de gros efforts d' économie d' énergie dans tous les domaines, en particulier le bâtiment, l' efficience industrielle, celle des produits "blancs"... On peut le croire, sauf que là, le rapport reste à peu près muet sur les pistes et moyens.

La France, dans le projet ADEME, cesserait d' être exportatrice nette d' électricité, ce qui ne signifie pas que des flux avec nos voisins cesseront, au contraire : mais ils sont destinés à être presque totalement équilibrés. Cela pose néanmoins série de questions qui restent sans réponses, faute que l' ADEME dispose de données suffisantes sur les politiques électriques des autres pays. J' en pose cependant une par rapport à nos flux avec l' Allemagne : actuellement, ce pays équilibre beaucoup son rapport offre/demande grâce aux exportations françaises, qu' en sera-t-il dans le futur ? Inversement, la France en 2050 devra compter pour équilibrer son rapport offre/demande lorsqu' il y a de longues périodes sans vent sur des possibilités d' exportations allemandes vers nous : s' il n' y a pas d' offre en Allemagne non plus, on est dans l' impasse...

A bientôt pour la suite, je suis loin d' avoir tout dit...




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