Sauvons la Forêt de Taillard

LUG
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/ #1435 LES "DELIRES" DE L' ADEME...(suite)

2015-05-23 19:08

Suite du paragraphe 6 :

Le "mix- énergétique" électrique actuel de la France est peu producteur de CO2 :

Si l' on applique, pour les différents modes de production électrique les chiffres moyens des fourchettes données plus haut, et que l' on rapporte ces moyennes aux pourcentages respectifs de chaque mode de production dans le mix actuel, soit 75 % de nucléaire, 12 % d' hydraulique, 10 % de thermique à feu, et 3 % de renouvelable éolien et PV, on aboutit à une émission moyenne de 112 grammes de CO2/KWh, ce qui est assez proche du chiffre retenu par EDF, qui est de 80 grammes...

Ces chiffres sont très inférieurs à ceux donnés pour la production électrique d' autres pays européens, comme l' Allemagne ou le Danemark, qui à côté de leurs éoliennes et PV, ont conservé beaucoup de thermique à combustibles fossiles, et c' est encore plus net à l' échelle mondiale, où l' on atteint des valeurs de 900 grammes CO2/KWh, grâce à des pays comme la Chine ou l' Inde, voire même les Etats-Unis. Mais la Chine fait aussi de gros efforts pour limiter ses émissions, et elle le fait certes par de l' éolien et du PV, mais surtout du nucléaire !

Notre empreinte-carbone pour la production électrique est donc l' une des plus faibles du monde, avec des pays produisant surtout grâce à l' hydroélectrique (Canada, Suède, Norvège).

Quelle serait la réduction de CO2 obtenue par un parc éolien tel que celui de Taillard ?

Je retiens comme base 10 éoliennes de 2,5 MW, soit une puissance totale de 25 MW ; un tel parc fonctionnera en théorie 23 % du temps en équivalent pleine puissance, comme la moyenne des parcs français, donc 2015 heures/an ; sa production sera donc de 50 370 MW pour une année. L' éolien émettant en moyenne 43 grammes de CO2/KWh (ou 43 kg/MWh) le parc aura une émission totale de 2166 tonnes de CO2 par an, en tenant compte de l' analyse du cycle de vie propre à l' éolien. Ce parc se substituera à une production équivalente du "mix-énergétique électrique" sur une base de 112 grammes de CO2/KWh, ce qui représente 5642 tonnes de CO2. Le gain réel sera donc de 3476 tonnes de CO2, soit la différence ! ON EST TRES LOIN DES 12 000 TONNES ANNONCEES PAR QUADRAN ET LA CCMP ! (cf. le document affiché à la porte des Mairies) J' attends donc maintenant que les responsables justifient de leurs calculs, basés probablement sur une émission éolienne zéro, et sur une substitution à une seule production thermique classique ? Mais cela serait un calcul faux, biaisé et malhonnête !

Transposition à l' échelle de la France entière :

Imaginons maintenant en 2050, le mix-énergétique électrique 100 % EnR de l' ADEME, et comparons avec la situation actuelle : selon les chiffres communiqués par "Carbone 4", cabinet spécialisé dans la stratégie de décarbonation en France, la production d' électricité entraîne actuellement l' émission de 45 millions de tonnes de CO2 chaque année, ce qui ne représente pourtant que 11,5 % du total de nos émissions de CO2 fossile, toutes sources confondues. Demain, avec le mix 100 % EnR de l' ADEME, nous passerions d' une émission de 112 grammes de CO2/KWh à 59 grammes de CO2/KWh, soit une réduction de 47 % à peu près. On passerait ainsi, en tenant compte d' une réduction de 10 % de la production électrique, à 21,5 millions de tonnes de CO2, mais cela ne représente que 5 % de réduction de nos émissions totales, si l' on n' agit pas dans d' autres domaines...

L' ADEME se trompe de stratégie :

Si l' on veut réellement réduire les GES et le CO2, il faut s' attaquer à d' autres sources émettrices, en commençant par les plus importantes, qui sont les industries les plus polluantes, comme les cimenteries, ou encore les ind. pétro-chimiques ; il faut poursuivre les efforts dans le domaine des transports en général, particulièrement l' aéronautique, forte pourvoyeuse de CO2, et encourager l' agriculture biologique, moins utilisatrice d' entrants chimiques, donc moins émettrice de CO2 que l' agriculture intensive. Mais avant tout, il faut intensifier les efforts d' économies d' énergie, et pas seulement d' électricité, par toutes les techniques qui sont à notre disposition, comme l' isolation des locaux, les pompes à chaleur, l' éclairage à basse consommation, etc... On peut également reprendre les expérimentations sur les "puits-carbone", trop peu envisagés. Et il ne faut pas oublier que seule, la France ne peut presque rien, il faut traiter la question au niveau européen et mondial...

NB : A bientôt pour la conclusion...

 




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