Sauvons la Forêt de Taillard

DES CHIFFRES DE PRODUCTION ET CONSOMMATION A PEU PRES STABLES :

Globalement, la production et la consommation électrique sont restées stables par rapport à 2015. Dans le détail, la consommation et donc la production, sont en léger recul en juillet (températures modérées), mais en hausse sur août, ce qui s' explique par une phase de canicule entre le 23 et le 27 août, d' où un appel plus important à la climatisation, et des exportations plus importantes vers l' Italie et l' Espagne...

Dans le détail, l' essentiel de la production est fourni par le nucléaire, en recul cependant par rapport à 2015, et par l' hydraulique, qui est en progression assez nette, ce qui est lié aux bonnes conditions hydrologiques de printemps. Ce qui frappe toutefois, c' est la stabilité de la production EnR (éolien et solaire), qui reste au niveau de 2015, alors même que 1 107 MW de puissance éolienne ont été mis en service sur la dernière année, et 818 MW de puissance solaire...

Par contre, la production thermique classique a nettement augmenté, surtout le gaz, et particulièrement au mois d' août, ce qui a bien évidemment provoqué une croissance des émissions de CO2 !!!

UNE PRODUCTION EOLIENNE EN BERNE : 

Le détail de la production EnR fait apparaître une croissance de fait de la production d' électricité solaire, en hausse de 27% sur les deux mois par rapport à la même période de 2015 : cela s' explique par la croissance du parc, et surtout un bon ensoleillement.

Inversement, la production éolienne chute assez nettement, malgré les mises en service de nouvelles puissances, et surtout au mois de juillet, où le recul est de 20%. Mais même sur août, lorsqu' on examine en détail, le facteur de charge moyen du parc éolien reste de 14% de la puissance installée, ce qui est très peu ! Cela explique qu' en période de canicule, on ait dû couvrir les besoins de consommation par le thermique, quitte à émettre du CO2. Le vent ne souffle décidemment pas quand on en aurait besoin.

Si l' on se réfère en outre aux données instantanées publiées sur "eco2mix" pour ce mois de septembre 2016, avec une nouvelle phase caniculaire, l' éolien n' est pas plus présent à l' appel, et les chiffres de production d' électricité éolienne seront en baisse très nette par rapport à septembre 2015, alors que les émissions de CO2 auront fortement augmenté, apportant la preuve que plus on a d' éolien installé, plus on émet de CO2...

UN PRIX DE GROS TOUJOURS INFERIEUR A 30 EUROS/MWh :

Les données commerciales de "l'aperçu" montrent que dans la foulée des mois précédents, le prix de gros de l' électricité demeure à un niveau faible, inférieur au seuil de rentabilité de la plupart des équipements productifs, sans parler des intermittents subventionnés. La moyenne des deux mois s' établit à 29,69 euros/MWh, pour la France, à un niveau à peine supérieur au bloc CWE (Allemagne et Bénélux), mais inférieur au prix du Roy. Uni de l' Italie et de l' Espagne, chroniquement déficitaires.

Au niveau des échanges, nous restons nettement exportateurs sur l' ensemble de la période, avec cependant des importations par rapport au bloc CWE, très excédentaire grâce aux centrales à charbon allemandes (bien plus que grâce à leur éolien, en panne relative de vent...) ; inversement nous avons exporté plus vers l' Italie, l' Espagne, voire la Suisse, leurs besoins étant plus forts en période estivale (climatisation), et là aussi faute de vent pour les éoliennes...

Il n' en reste pas moins que nos exportations continuent à nous faire perdre de l' argent, tant qu' elles continuent à se faire à des prix inférieurs aux coûts de production, subventionnés ou pas...

NB : "L' aperçu de juillet-août 2016" peut être consulté ou téléchargé sur le site de RTE Eco2mix...