Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

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#2379 analyse d'Emmanuel Davidenkoff

2013-12-08 03:51

Par LEXPRESS.fr | L'Express.fr – jeu. 5 déc. 2013

En suscitant la colère des professeurs de prépas, le ministre prend le risque de mettre bas la stratégie de reconquête électorale mise en oeuvre par François Hollande depuis deux ans. Son chant du cygne? L'analyse d'Emmanuel Davidenkoff.
Claude Allègre le confessait à mi-voix en 2000, après avoir été remercié du gouvernement: les ennuis avaient commencé dès l'été 1998, quand les professeurs de classes préparatoires s'étaient élevés contre un projet très technique -une modification de l'assiette de calcul des heures supplémentaires- qui allait raboter leurs revenus. Dans les semaines qui suivent, gaffes et malentendus s'enchaînent au point de rompre totalement la ligne entre le ministère et ses enseignants, puis entre le PS et son électorat. Deux ans après, les professeurs dispersent leurs suffrages sur tout le front de la gauche dite "plurielle" et du centre, au point d'éjecter Lionel Jospin du second tour de la Présidentielle.
Vincent Peillon et peut-être plus encore François Hollande connaissent cette histoire par coeur. Elle a contribué à renvoyer la gauche dans l'opposition pendant dix ans, et le souvenir de cet échec cuisant explique sans doute la décision du président de la République, alors candidat, de lâcher la création de 60 000 postes en rase campagne de la primaire socialiste, sans aucune garantie de complicité syndicale sur les réformes pourtant envisagées et, à ce jour, toujours reportées, à commencer par celle du métier d'enseignant.
Le souci de ne pas effrayer les ouailles enseignantes explique également la timidité de la loi d'orientation sur l'éducation, aussi dense en nobles principes qu'évanescente en ce qui concerne leur mise en oeuvre. Songez qu'il aura fallu 18 mois -18 mois!- pour seulement créer un Conseil des programmes, ou pour ouvrir les chantiers du collège ou de l'éducation prioritaire, annoncés pour début 2014.

Réponses


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#2381 Re: analyse d'Emmanuel Davidenkoff

2013-12-08 06:04:04

#2379: - analyse d'Emmanuel Davidenkoff

De fait, je ne suis pas prêt de remettre un bulletin socialiste dans une urne. Même au second tour.  Quand je pense que j'ai contribué à faire élire ce président, qui autorise Mr Peillon à tricher, mentir effrontément même devant la représentation nationale, dresser les profs les uns contre les autres, humilier les enseignants, démolir leur statut et les caporaliser, j'ai la main qui a fait ça rouge de honte et de colère. Et tous les socialistes devraient protester avec vigueur.  Les entend-t-on ?

On ne pensait pas possible de revivre le cauchemar Allègre. Eh bien si. Et en pire.


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#2387 Re: analyse d'Emmanuel Davidenkoff

2013-12-08 08:17:34

#2379: - analyse d'Emmanuel Davidenkoff

J'imagine la réaction des khâgneux si un de leurs professeurs leur disait : 'Bon, pour commencer à réfléchir au nouveau programme, il me faudra au moins dix-huit mois. Inutile de le préparer donc, puisque le prochain c'est dans douze mois...'