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#2860 DSK, le boulet du PS

2011-09-03 20:39

Blanchi, l'ex-favori est davantage critiqué que lorsqu'il était au coeur de la tourmente.
afp.com/Stan Honda

Pour les socialistes, il était un champion invincible, celui qui allait enfin leur rendre l'Elysée. A quelques heures de son probable retour en France, l'opinion durcit son jugement. Et DSK est devenu un handicap pour la primaire.

Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie. Le 7 juin, dans l'entretien qu'elle accordait à L'Express, Ségolène Royal, sans jamais citer le nom de Dominique Strauss-Kahn, se montrait d'une grande sévérité à l'égard d'un homme assigné à résidence, encore accusé d'agression sexuelle: "Il vaut mieux être exemplaire dans sa vie privée et faire en sorte qu'elle soit cohérente avec sa vie publique. On ne peut pas cultiver les ''vertus publiques'' [...] et piétiner les vertus privées, traiter les femmes plus bas que terre, manquer de respect à sa famille. Et quand on a une responsabilité publique, on se doit d'être exigeant envers soi-même. Je veux réhabiliter les comportements décents, respectueux, courtois." Presque trois mois plus tard, le 23 août, la voilà d'une grande mansuétude avec le même DSK, à peine libéré de toutes les charges qui pesaient sur lui: "N'oublions pas la violence du système [NDLR : judiciaire américain], sa brutalité - la prison, les menottes, les chevilles entravées, les assignations à résidence -, tout ça pour finir sur cette issue positive." Les "chevilles entravées"? L'image est forte, mais elle est... fausse. Aucune télévision n'a montré l'ex-patron du FMI lié aux pieds. Aucun journal américain n'a donné ce détail, pour la seule raison qu'il n'a jamais existé. Si DSK a porté un bracelet électronique sous l'une de ses chaussettes, il n'est jamais apparu les "chevilles entravées".

A chacune ses petits arrangements avec la réalité. Ségolène Royal invente, Martine Aubry lit dans le rapport du procureur Cyrus Vance Jr ce qui n'y est pas écrit: "La justice a dit qu'il n'y avait pas eu viol, qu'il n'y avait pas eu force", dit-elle sur RTL, le 25 août. Non. La justice a dit: "Les preuves physiques, scientifiques et d'autre nature indiquent que l'accusé a engagé un acte sexuel précipité avec la plaignante, mais elles ne permettent pas de dire si l'acte a eu lieu sous contrainte et sans consentement." Ce qui n'est pas exactement la même chose. Qu'à cela ne tienne: "C'est un sujet sur lequel personne n'ose lui suggérer quoi dire. Trop sensible", avoue l'un des conseillers de l'ex-première secrétaire. Christophe Borgel, très proche de DSK et qui a rallié Aubry, est beaucoup plus catégorique: "Martine a eu raison de dire ce qu'elle a dit. Cessez de jouer avec les mots: la justice américaine a blanchi Dominique en levant toutes les charges qui pesaient sur lui. Et être blanchi, ça veut dire que vous n'avez pas fait ce qu'on vous accusait d'avoir fait, point final."

Un préalable : s'expliquer sur l'affaire du Sofitel

Il semble pourtant que l'opinion fasse une vraie différence entre la réhabilitation judiciaire et la réhabilitation morale. Juste après sa libération sur parole, au début de juillet, 49 % des Français interrogés par l'institut Harris Interactive souhaitaient que Dominique Strauss-Kahn reste dans le jeu politique. Le 25 août, deux jours après l'abandon total de toutes les accusations contre DSK, plus de 60 % des personnes interrogées par l'Ifop se prononçaient contre une participation de l'ancien directeur général du FMI à un futur gouvernement de gauche. Le grand déballage de sa vie privée, depuis le 14 mai, l'étalage d'un train de vie inouï, du prix de la location mensuelle de sa maison à New York à la note du dîner italien au début de juillet - le mélange de justice, de sexe et d'argent, tout a durablement abîmé l'image de l'ex-favori des sondages. Et les interrogations qui persistent autour de la brièveté de l'acte sexuel engagé avec Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel, ne vont pas aider Strauss-Kahn à retrouver rapidement son honneur perdu. Quant à l'abondance de courrier qui arrive au PS, très largement favorable à l'ancien ministre socialiste lorsqu'il était au pire de la tourmente, il est désormais nettement plus critique.

A ce stade, Dominique n'est pas buvable, mais demain, je n'exclus pas que les Français aient soif.
"Il lui faudra du temps, beaucoup de temps, reconnaissait déjà l'un de ses anciens collaborateurs, le 3 juillet, après la fin de son assignation à résidence. Il devra montrer qu'il a tiré les leçons de ce qui lui est arrivé, et qu'il a réellement changé. Toute légèreté a disparu, il faut qu'il soit capable d'en convaincre les Français." A cette époque, ses amis imaginaient encore que DSK pourrait jouer un rôle dans la primaire si, en décembre, le candidat (ou la candidate) issu(e) du vote d'octobre se révélait incapable de "cristalliser une dynamique" face à Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, la plupart n'ont pas renoncé, même s'ils voient à plus long terme: "Sa parole sur la crise n'a rien perdu de sa crédibilité, assure un député. Pour l'instant, il n'est pas audible, mais à un moment, on aura envie de l'entendre." Ce que résume un autre élu: "A ce stade, Dominique n'est pas buvable, mais demain, je n'exclus pas que les Français aient soif." Un troisième va jusqu'à l'imaginer en recours après 2012 si la crise s'aggravait encore, quel que soit le cas de figure : appelé à la rescousse par un président socialiste ; imposé à un Nicolas Sarkozy réélu par une cohabitation après une dissolution...

"Pour être audible, il faut d'abord qu'il s'explique sur l'histoire du Sofitel", souligne, plus pragmatique, une proche de Bertrand Delanoë. "Et j'ai lu que son avocat américain le lui déconseillait." Pourtant, Dominique Strauss-Kahn l'a dit à plusieurs de ses interlocuteurs téléphoniques depuis qu'il est libre de sa parole: il ne se reconnaît pas dans l'image qu'ont donnée de lui tous les médias. Mais c'est lui qui a démenti auprès de ses amis avoir accepté une interview dans dix médias internationaux: "Pour leur dire quoi?" Le 23 août, il a envoyé des Textos à ceux qu'il a vus réagir à sa libération sur les différentes chaînes de télévision auxquelles il avait accès sur son iPad, pour les remercier. Quelques jours plus tard, à Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère, qui veut prendre de ses nouvelles après les rumeurs d'une hospitalisation, il lance: "Je fais du hiking!" "Dis-le-moi en français, que je comprenne !" répond le parlementaire. "De la randonnée! Laisse-moi regarder... Non non, j'ai bien mes deux jambes. Tu veux que je te passe Anne pour qu'elle confirme?"

Par Élise Karlin et Marcelo Wesfreid, publié le 03/09/2011 L'EXPRESS
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/dsk-le-boulet-du-ps_1025677.html?xtor=x

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#2865 Re: EXPRESS APPLIQUE LA LOI DE LYNCH

2011-09-03 22:06:27

#2860: - DSK, le boulet du PS 

 

Les Etats Unis ont appliqué la loi de Lynch, c'est une honte, Monsieur Dominique Strauss Khan est innocent, la justice américaire c'est emballée.
La presse a l'obligation morale de démentir toutes les informations mensongères qu'elle a publié.

MONSIEUR DOMINIQUE STRAUSS KHAN EST INNOCENT