Ne laissons pas brader la santé des femmes


Visiteur

/ #664 le vent tourne chers docteurs

2014-01-24 18:22

Voici une partie du compte rendu de la réunion ministérielle sur le premier recours des sages femmes du 21 janvier 2014 :



L’UNSSF demande un aménagement de la nomenclature des actes existants. Par exemple, la
première consultation de grossesse demande souvent beaucoup de temps, elle devrait donc être
majorée. Proposition soutenue par le Collectif des sages-femmes des sages-femmes et MG France
(syndicat de médecin généralistes) qui précise que la nomenclature doit davantage être liée à la
nature de l’acte qu’au professionnel qui le réalise. L’UNSSF demande aussi un accès plus large à
l’entretien prénatal, de façon partagée avec les autres professionnels de santé.
La DGOS a ensuite transmis la parole de Mme Scheffler, Présidente d’un syndicat de gynécologues
médicaux (FNCGM) absente ce jour, qui a remis une contribution à la DGOS. Elle y écrirait, ne
pas s’opposer pas au fait que les SF soient inscrites comme praticien de premiers recours, mais
elle souhaite cependant que soit précisé que les SF réalisent des consultations de gynécologie
de prévention et non des consultations de gynécologie au sens des gynécologues médicaux. Elle
demanderait que les actes faits par les sages-femmes soient clairement identifiés par les patientes.
Ce à quoi le Collectif des sages-femmes a rappelé que la prévention en gynécologie ne se limite
pas aux dépistages organisés mais intègre aussi la contraception, l’éducation à la santé et à la
sexualité. Ceci étant à introduire dans le parcours de soins de la femme.
MG France a réaffirmé le premier recours par le médecin généraliste mais voit la nécessité de
coopération avec les autres professionnels du territoire pour répondre aux besoins locaux.
Par exemple, dans la santé primaire, le couple médecin traitant/sage-femme travaille en
complémentarité. La sage-femme ayant une vision spécifique sur la gynécologie de prévention et
le médecin généraliste, une vision sur la globalité.
Cette demande de travail pluriprofessionnel étant soutenue par l’ensemble des participants.
Le Collectif des sages-femmes a appuyé l’importance du socle de santé primaire et a précisé le
besoin de définir les priorités pour chaque professionnel sans parler de mesures coercitives. Par
exemple, au vu du vieillissement de la population, les médecins généralistes devront probablement
plus s’axer sur la prise en charge des maladies chroniques alors que le parcours sur la santé des
femmes leur sera peut-être moins prioritaire. Les degrés de priorités étant à définir.
En résumé, la DGOS observe le constat partagé de la nécessité de coopération professionnelle et
le besoin de travailler sur la visibilité et la lisibilité des sages-femmes, plus que pour les médecins
généralistes et les gynécologues. L’objectif est de revoir l’offre de soins en périnatalité avec la
place, les pratiques et les priorités de chaque professionnel afin d’obtenir un choix éclairé des
patientes. Après, il sera possible de décliner le fonctionnement par territoire. Les questions de la
liste de prescription, de l’IVG médicamenteuse et des arrêts de travail devront aussi être revues


Et bien cher médecin vos représentants ont assisté au débat et c'est marrant le discours à l'air beaucoup plus modéré, tolérant et respectueux des compétence des sages femmes !