#350: Jean Sansterre - Re:

Bonsoir Jean Sansterre,

Auteur de #348 et #349, je salue la sagacité de vos commentaires et félicite l'initiateur de cette pétition, tout en déplorant que celle-ci ne soit pas plus largement diffusée...

Depuis une trentaine d'années, je m'évertue à lancer, sans haine primaire, des "avertissements", à susciter "l'interrogation" parmi mon entourage plus ou moins proche: las! je ne reçois que peu d'écho, tant le jugement de la plupart semble chancelant... altéré voire vicié par le lavage incessant des cerveaux.

Qualifié d'extrémiste durant ma jeunesse, alors que je n'ai ja mais milité ni cherché à "endoctriner" qui que ce soit, j'ai appris à me taire et à observer, avec désolation, la gangrenne parfaire son funèbre ouvrage.

Parfois, pourtant, je m'entends dire, après qu'Untel ait eu à souffrir dans sa chair ou subir un traumatisme violent:

"je te prenais pour un enragé pessimiste, mais finalement, je me rends compte..."

... trop tard!

Combien de personnes sensées, brillantes même, victimes flagrantes de manipulations mentales qui leur sembleraient, dans leur domaine professionnel entre autres, évidentes et grossières, gaspillent-elles leur intelligence à justifier les lignes de conduite absurdes et condamnables qu'imposent une poignée d'individus à toute une nation?

Combien se complaisent ainsi à patauger dans cette "glue politique", s'abreuvant (s'enivrant...) de "dictature démocratique"?

A ma toute petite échelle, j'en connais beaucoup, malheureusement!

La peur d'être rejeté par la "communauté" suffit-elle à excuser leur aveuglement? (Communauté dont le mode de vie et de pensée est par ailleurs si opposé au leur!)

Vous me semblez être celui que je ne rencontre pas assez souvent: instruit, cultivé, documenté... lucide.

Quelqu'un devant qui je puis m'exprimer, sans craindre de subir le terrorisme intellectuel véhiculé par la "pensée" dominante ni la censure de ses mercenaires!

#352: Clovis - Re: Re:

Cher Clovis. Votre ressenti est en tout point pareil au mien et j'ai pris beaucoup de plaisir à vous lire car je me suis retrouvé dans vos paroles. J'ai commencé à m'inquiéter des prolongements négatifs inévitables de l'immigration grandissante, depuis les années 70. Je suis dès cette époque devenu "l'emmerdeur" dans mon entourage, en jouant le rôle de Cassandre, de lanceur d'alerte. J'ai toujours été étonné par l'incapacité de tant de gens à prévoir (pré-voir), à être incapables d'analyser, de synthétiser, ou tout simplement de raisonner. Ainsi que de discerner les rapports de cause à effet en intégrant cette vérité immuable que les mêmes causes entraînent toujours les mêmes effets. Par ailleurs, je me suis tant de fois retrouvé devant la malhonnêteté intellectuelle, mère de tous les errements possibles.

La pièce d'Eugène Ionesco, "Rhinocéros", décrit parfaitement la situation. Pour rappel, pour ceux qui ne l'ont pas lue ou vue: Un homme se réveille un matin en rhinocéros. Tout le monde le trouve monstrueux, hideux. Les jours suivants, de plus en plus d'habitants de la ville se réveillent dans la même cas jusqu'au jour où Béranger est le seul qui garde sa forme humaine et refuse de toutes ses fibres à devenir rhinocéros. Et c'est lui qui devient monstrueux aux yeux des autres.

Nous devenons petit à petit les Béranger de la fable...Or nous sommes les seuls à garder forme humaine !

Dans le conte d'Andersen "Les habits neufs de l'Empereur", "le Roi est nu!" est également une métaphore pertinente de ce que nous vivons actuellement.