Non à la modification du PLU d'ALBA LA ROMAINE

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#201 Re: le paysage composante essentielle du cadre de vie

2012-02-25 08:37


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#202

2012-02-25 09:01

bien sûr que cette urbanisation va faire perdre l'âme de nos villages d'Ardèche ,le problème de logement existe ,il suffirait de réabilité toutes les maisons vides et hinabitées (à Saillieu ily en a une bonne vingt
Ardéchois depuis toujours, ma langue c'est l'occitan, elle belle ma langue ,elle respire la terre de chez moi,mai comme le chante J Ferrat "il quittent un à un le pays pour s'en aller gagner leurs loin de la terre ou ils sont nés, ils y a longtemps qu'ils en révaient de la ville et de ces secrets"
notre combat n'est-il pas perdu d'avance?
Françoise

#203

2012-02-25 13:44

Je reviens dans le débat après plusieurs jours d'absence...tout d'abord merci pour les réponses apportées point par point à mon message de la dernière fois. Je tiens à revenir sur quelques détails: mon expression "les gens d'ailleurs" n'avait absolument rien de discriminatoire, elle servait simplement à situer les gens n'habitant pas Alba.
Je suis la première à penser que la création de nouvelles zones d'habitation aux abords du village aurait dû être l'occasion de réflexions appronfondies sur les questions d'économies d'eau et d'énergies plus généralement, qu'elle aurait pu susciter des envies de faire mieux, plus écologique, plus durable. Je suis consciente que le paysage albain va être détérioré par un ensemble de villas plus laides les unes que les autres. Pourtant, je reste convaincue que, comme je l'avais déjà exprimé la dernière fois, ce sont les gens qui forment un village et je veux rester optimiste: si les gens qui viennent nous rejoindre à Alba sont prêtes pour la plupart à s'investir vraiment dans la vie associative, culturelle, politique, humaine d'Alba (je rejoins là le commentaire de l'Albain naïf et actif n°196), alors je crois que le nouveau PLU est une bonne chose.
Françoise Heyn


Anonyme

#204

2012-02-25 14:55

#203: Françoise -

Madame,

Nous sommes en tous points d'accord avec vous à deux restrictions près.

Chacun est libre de s'engager ou non dans la vie associative d'Alba, cela ne doit pas être une obligation pour arriver à Alba.

Surtout, contrairement à une évolution progressive au fil des nouveaux arrivants, et bien plus qu'une critique basique du  PLU, les projets urbains envisagés à la Grand Terre ( ou Grande Terre) et aux Baumes sont des projets ciselés par des urbanistes pour des urbanistes. Les engagements pris par les propriétaires fonciers (PVR) ne leur laissent plus tellement le choix de faire ce qu'ils veulent tant en terme de construction que financièrement (bientôt il auront à assumer de lourdes charges financières qui les contraindront à urbaniser selon des méthodes plus proches de lotisseurs que celles de " bons pères de famille"). Le découpage proposé et les densités rendues possibles ne sont pas de l'urbanisme de qualité comme vous le souhaitez mais une optimisation foncière réalisée par un géomètre. Il n'y a pas eu d'étude sérieuse d'urbanisme, il n'a pas été pris en compte les paramètres de qualités d'habitat et de vie, et encore moins une démarche considérant la valeur du Paysage et du Patrimoine historique et environnemental d'Alba.

L'Association ne s'oppose en aucun cas à l'urbanisation d'Alba la Romaine. Elle souhaite de la transparence et demande que le PLU soit modifié afin de mieux prendre en compte les spécificités de votre village.

Très prochainement se tiendra une réunion malgré le refus de la municipalité de mettre à disposition une salle. Cette réunion sera ouverte à tous, et nous l'espérons avec la présence des promoteurs de ces projets.Nous la souhaitons apartisane, nous sommes dans un village et devons vivre ensemble loin des enjeux politiques nationaux. Elle doit être le reflet de la diversité des signataires des pétitions sur internet ou sur les feuilles dans le village.

Votre témoignage est particulièrement intéressant et je l'espère rejoint les aspirations de nous tous albains qui souhaitons une urbanisation raisonnée et à la portée de chacun: Alba ne doit pas non plus tomber dans la caricature de ces villages musée sans âme.

Cordialement.

 

 


Anonyme

#205 Re:

2012-02-25 14:58

#202: -

Non rien n'est perdu. Et de moins en moins au fil des jours et des éléments versé aux dossiers.

Ce doit être un moment de partage et d'échange plutôt qu'un combat.

Pensons plutôt un projet qualitatif et ouvert à tous.


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#206

2012-02-25 16:51

Je voudrais remettre les pendules à l'heure, une personne parlait de 800 habitants, nous sommes actuellement 1421 habitants , si vous ajoutez les 320 logements (800 personnes )nous arrivons à
2221 .Où sera notre petit village ?
de grâce ne touchez pas à nos écrins de verdure...
ADCALR

#207 Réunion Publique

2012-02-25 21:04

Vu le refus de Monsieur CHAUSSIGNAND, adjoint au Maire de nous prêter la salle EYSSERIC pour vous informer, l'Association Démocratique des Citoyens d'Alba la Romaine organise une réunion publique:

le 09 MARS 2012 à 20 h. 30 dans une salle du château.

Venez Nombreux
Le concombre masqué

#208

2012-02-26 21:55

Et si 800 personnes viennent s'installer avec quoi allons nous les nourrir si on bouzille le jardin?
Ah, ouaih j'oubliais ! Avec les merdes du nouvel ED qui sera tout prés du village, et qui aura fait couler deux épiceries et une boulangerie.

Faut pas etre grande pretresse, ni économiste pour deviner l'avenir du village ;)
Lisez le PLU libre d'accès à la Mairie

#209 OBJECTIF du PLU défini par la Mairie

2012-02-27 11:34

vous trouverez ci-dessous un extrait de la page 7 du rapport de présentation de mai 2010.

" Lʼobjectif de la présente révision consiste à apporter des solutions quant au blocage des zones constructibles projetées dont une des causes provient dʼun phénomène de rétention foncière qui ne permet pas lʼouverture des zones dʼurbanisation futures. La réorganisation projetée, une fois la ressource en eau confirmée, induira un développement qualitatif et une mixité de lʼhabitat qui permet dʼenvisager un objectif de l'ordre de 2 250 habitants environ dʼici à 2020. Cette augmentation induit la construction de 300 logements environ."

C'est écrit noir sur blanc dans le PLU, ce n'est pas le fruit de l'imagination des signataires de la pétition.

"Un objectif de l'ordre de 2250 habitants" dans 8 ans ( nous sommes actuellement environ 1400 habitants).

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#210 Re: OBJECTIF du PLU défini par la Mairie

2012-02-27 12:34

#209: Lisez le PLU libre d'accès à la Mairie - OBJECTIF du PLU défini par la Mairie

intégrer plus de 100 nouveaux habitants par ans c'est n'importe quoi. Surtout qu'avec les promoteurs ça ira à fond... surment en moins de 5 ans.... n'importe quoi... y a en mare de cette société qui detruit tout...comme en espagne on construit on construit on construit et puis c'est la crise.... n'importe quoi.



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#211 Le paysage français, grand oublié des politiques d'urbanisation LE MONDE CULTURE ET IDEES | 25.02.12

2012-02-27 18:12

Surtout, la loi semble passer sous silence un des aspects essentiels de la construction en France : le paysage. Si les années 1950 à 1970 ont été celles des grands ensembles, les trois dernières décennies ont vu le triomphe de la maison individuelle, qui représente aujourd'hui les deux tiers de la production de logements en France. Les tours et les barres des cités abîmaient les paysages du val de Seine ou les hauteurs marseillaises. Dorénavant, lotissements et maisons isolées colonisent, partout en France, vallées et coteaux, plaines et forêts. Les identités des communes s'effacent, leurs contours se floutent. Les enseignes commerciales défigurent les entrées des villes. Ce n'est plus la campagne, ça ne sera jamais la ville. Néant urbain ou néant rural, au choix.

L'ESPACE, "UNE RESSOURCE NON RENOUVELABLE"

Certes, le projet de loi exclut du dispositif toutes les zones préservées au titre du patrimoine naturel, comme d'ailleurs celles inscrites au patrimoine historique. Mais, hors de ces terres sauvegardées, quel effet la mesure aura-t-elle sur le paysage ? Peut-elle ralentir son mitage ou risque-t-elle de l'accélérer ? A quelle situation vient-elle répondre ? Sur quels principes s'appuie-t-elle ? A cette dernière question, Benoist Apparu, ministre délégué au logement, a une réponse assez simple : "Nous ne voulons plus consommer d'espace naturel, nous ne pouvons pas continuer à consommer de l'espace agricole et il nous faut construire davantage de logements, donc il faut densifier."

Densifier : le grand mot est lâché. Il y a dix ans, le terme aurait fait hurler le pays à l'unisson. A l'exception de quelques urbanistes, chacun réclamait "de l'air". Créer des espaces verts dans les villes, abattre des tours dans les banlieues, fluidifier la circulation pour rapprocher les périphéries du centre, étendre les bourgs... "Aujourd'hui, chacun constate les ravages du paradoxe français qui veut que l'on consomme plus d'espace que tous nos voisins mais que l'on manque toujours cruellement de logements, explique le paysagiste Bertrand Folléa. On "artificialise" 60 000 à 70 000 hectares chaque année, essentiellement des terres agricoles. Cela correspond à un département français tous les sept à dix ans. Par comparaison, l'Allemagne consomme 20 000 à 30 000 hectares. Les Français voulaient des maisons individuelles ? On a fait le choix de l'étalement urbain, en oubliant que l'espace était une ressource non renouvelable."

Pour comprendre comment on en est arrivé là, Bertrand Folléa avance plusieurs explications. D'abord, "le mythe du petit château" : "On a voulu démocratiser le modèle bourgeois sans voir qu'en changeant d'échelle, on changeait de modèle." Puis la poursuite d'une organisation urbaine héritée du Moyen Age. "Des centre-villages très denses, très lisibles, et autour les terres agricoles qui nourrissaient les hommes. Quand l'agriculture est devenue moins essentielle, on a construit sur ces terrains de façon peu dense..."

Michel Lussault, professeur de géographie urbaine à l'Ecole normale supérieure de Lyon, va plus loin, et pointe la "culture urbano-sceptique nationale et la mythologie campagnarde". "En Italie, la città est partout. La plus petite des cités est urbaine. En France, c'est l'inverse, même certaines grandes villes sont campagnardes. Tout est "villageoïsé". Regardez nos présidents, tous ou presque ont mis en avant leur attache villageoise."

Son collègue de l'ENS, l'historien Jean-Luc Pinol, ajoute la dimension "mortifère" longtemps associée aux villes : "La densité provoquait la transmission des miasmes, on enviait Londres avec ses maisons de trois étages parce qu'elle était moins dense que Paris. D'ailleurs, au cours du XXe siècle, la population parisienne n'a fait que diminuer, passant d'environ 3 millions à 2 millions d'habitants. D'abord entre les deux guerres, où l'on a construit des pavillons dans la petite couronne, souvent à faible prix. Puis avec l'édification des cités-dortoirs et des grands ensembles. Enfin avec les lotissements bâtis hors des villes."

UN AMÉNAGEMENT POUR ET PAR LA VOITURE

L'architecte-urbaniste David Mangin a parfaitement analysé ce dernier phénomène dans son livre La Ville franchisée. Les vieux mythes, la tradition, l'Histoire se sont vus embarqués dans une révolution technologique : l'avènement de l'automobile. "Ça a tout changé : les modes de vie, les bâtiments, l'organisation urbaine, mais aussi l'économie, les services et évidemment les paysages." Missionné par la Ville de Nice pour réaménager la plaine du Var, il a cartographié l'espace. "Plus de 40 % de ce paysage sublime est occupé par la bagnole : parkings de l'aéroport ou de supermarchés, loueurs, garages, casses. C'est insensé." Une situation extrême, reconnaît-il. Mais le tout-venant, s'il est moins spectaculaire, relève de la même logique.

Un paysage réaménagé pour et par la voiture. Avec d'abord le réseau routier. Ce maillage de voies rapides qui, selon Charles Pasqua, ministre de l'aménagement du territoire entre 1986 et 1988, allait mettre "tout à moins de vingt minutes d'une autoroute". Puis la maison individuelle, qui depuis trente ans représente les deux tiers des logements construits. "Les grands ensembles avaient échoué, mais les maires avaient besoin de sauver les écoles et les services. Alors on a construit des lotissements, des sortes de grands ensembles à plat, monofonctionnels. Les parents conduisent leurs enfants à l'école en voiture, la prennent pour aller chercher le pain. C'est anti-écologique au possible, mais on est près de la nature... Tout ça avec la bénédiction des pouvoirs publics qui voulaient se désengager du logement collectif."

Troisième maillon de la chaîne, la grande distribution. Les terrains étaient bon marché, le bassin de population avait crû : "Les grandes enseignes ont saisi l'occasion, nourries par une conviction venue des Etats-Unis : no parking, no business. Et ils ont calibré le parking pour le samedi après-midi de Noël. Avec les rocades de contournement, la grande surface est effectivement accessible de partout. On tue ainsi les centres-bourgs, on défigure les entrées des villes, on pousse à la construction de nouvelles maisons qui attireront de nouvelles grandes surfaces. Un cercle vicieux mais qui satisfait beaucoup de monde. Y compris les paysans, car un terrain agricole qui devient constructible voit sa valeur exploser. Et c'est vrai partout en France." Schéma, cartes et photos à l'appui, David Mangin démontre ainsi comment, des alentours de Dinan, en Bretagne, à ceux de Chalon-sur-Saône, en Bourgogne, entre les années 1960 et les années 1990, le rural a fait place au rurbain.

LA MAISON "AVEC SON PETIT JARDIN AUTOUR"

La faute à la maison individuelle ? Economiste et directeur de recherche au CNRS, Vincent Renard réplique avec vigueur : "Je n'aime pas ce mépris, ce racisme, presque, envers ceux qui se font construire une maison individuelle. Le problème ce n'est pas la maison, c'est le système." Jean Attali, philosophe et professeur d'urbanisme à l'Ecole nationale d'architecture de Paris-Malaquais, renchérit : "Lorsque mes amis architectes critiquent la maison individuelle, il y a un léger biais qu'ils omettent de signaler, à savoir que ce marché leur échappe très largement. En France, le recours à un architecte n'est obligatoire qu'à partir de 170 m2. Je suis donc toujours un peu mal à l'aise quand je les entends prendre pour cible la maison individuelle." David Mangin, lui-même, affine le tir : "Ce n'est pas à la maison individuelle que j'en veux, c'est au lavage de cerveau des promoteurs qui ont réussi à ancrer dans la tête des Français que la seule solution était la maison "péripatéticienne" : isolée, sur une butte, avec son petit jardin tout autour."

L'urbaniste Philippe Panerai poursuit : "Les Hollandais ou les Anglais ont fait eux aussi le choix de la maison individuelle, mais avec une autre histoire, une autre organisation. Les Hollandais, qui avaient gagné leur terrain sur la mer, ne pouvaient pas le gaspiller ; les Anglais disposaient d'un produit industriel, rationnel, typé, et n'étaient pas propriétaires de leur terre. Les maisons ont donc été placées côte à côte, avec des jardins derrière, une solution beaucoup plus économe en espace."

Economiser l'espace. Longtemps inaudible en France, cette idée a peu à peu fait son chemin. Dans les travaux des chercheurs et les réflexions des paysagistes, d'abord. Puis, depuis dix ans, dans les lieux de débats institutionnalisés, comme le Grenelle de l'environnement ou lors de la compétition sur le Grand Paris. "On a pris conscience du coût économique, social, environnemental de l'étalement urbain, analyse Jean Attali. En termes de mobilité, de saturation des transports collectifs, d'embouteillages, de dégâts environnementaux. Les habitants eux-mêmes, qui rêvaient d'un mode de vie meilleur, proche de la nature, en perçoivent aujourd'hui les nuisances."

Vincent Renard abonde dans ce sens: "On a subi le contrecoup de la politique des grands ensembles, pas encore celui des lotissements. Mais avec la crise économique et l'augmentation du prix de l'essence, qui n'en est qu'à ses débuts, le piège est en train de se refermer. Et certains commencent à le voir." "Surtout, la hausse des prix a figé le système et touche maintenant tout le monde, dit dans un sourire David Mangin. Tant que les pauvres étaient les seuls à en souffrir, rien ne se passait. Aujourd'hui, même les cadres supérieurs ont du mal à loger leurs enfants. Appelons ça une prise de conscience..."

DENSIFIER

Les urbanistes ont donc proposé leurs modèles. Les uns rêvent d'un retour à la ville ancienne et à la marche à pied, les autres inventent de nouvelles circulations et plaident pour une "ville fluide". Dans le sillage du Hollandais Rem Koolhass, d'autres encore appellent à se libérer des contraintes réglementaires et à faire confiance au génie des architectes pour restructurer la cité. Enfin les derniers, comme Bertrand Folléa et sa femme Claire Gautier, tentent d'inventer une "ville durable".

Tous semblent toutefois partager dorénavant une conviction, presque un mot d'ordre : il faut densifier. Densifier les centres-villes, même si les terrains à bâtir manquent cruellement. Des usines, des casernes, des hôpitaux trouvent alors de nouvelles fonctions. "Il y a vingt ans, la biscuiterie Lu de Nantes aurait été rasée, constate l'écrivain Jean-Christophe Bailly, professeur à l'Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois. A la place, on aurait construit un parking ou un supermarché. Au mieux un espace vert. La municipalité a choisi d'en faire un pôle artistique, Le Lieu unique. Comme quoi tout n'est pas perdu." Densifier les grands ensembles aussi, "car, contrairement aux idées reçues, les grands ensembles sont peu denses du fait des règles d'espacement entre les bâtiments, des parkings, des pseudo-espaces verts", poursuit Jean-Christophe Bailly.

Plutôt que céder à la mode de la destruction pure et simple de tours ou de barres, urbanistes et architectes proposent de les remplacer par des unités plus petites, d'y adjoindre des commerces, d'y ramener des professions libérales. Rennes, Grenoble ou Strasbourg ont emprunté ce chemin. Densifier en déqualifiant des voies rapides en villes pour libérer du foncier, ou en profitant de nouvelles techniques plus sûres pour construire en zone inondable. "Mais rien n'est simple, avertit David Mangin. Le hangar que vous voulez détruire pour créer des logements peut cacher la seule entreprise innovante de la ville. Ce sont toujours des opérations complexes, délicates, longues, qui imposent de négocier."

LE RÔLE DES HABITANTS

Et les 30 % chers à Sarkozy, dans tout ça ? Une mesure "électoraliste", "brutale", "démagogique", affirment en choeur tous nos interlocuteurs. "Peut-être pourrait-elle faire sens dans un ensemble qui reverrait le système de planification, qui imposerait les terrains sur leur valeur réelle, qui confierait les permis de construire aux communautés de communes ou aux agglomérations plutôt qu'aux maires, soupire l'économiste Vincent Renard. Mais seule, elle est absurde."

Pourtant, presque tous reconnaissent à la proposition deux mérites : celui de mettre le doigt sur un des maux de notre époque, ce que le géographe Michel Lussault nomme "la procéduralisation de la ville", ce maquis de lois, de règlements, de contraintes qui finit par étouffer toute dynamique urbaine. Et également celui de poser les questions du rôle des individus ordinaires dans la fabrique de la cité. De leur capacité à inventer ce qui, un ou deux siècles plus tard, apparaîtra comme pittoresque. Mais aussi de leur droit à penser, à concevoir, à décider de leur mode d'habitat.

Et Michel Lussault de poursuivre : "La ville-réseau hier, la ville durable, densifiée et décarbonée aujourd'hui, tout ça, ce sont des modèles faits sans les habitants. N'oublions jamais qu'avec leurs pieds, avec les roues de leur automobile et avec la bénédiction des autorités, les Français ont choisi la ville peu dense. Pas seulement par refus de la mixité sociale, mais aussi par rejet des nuisances de la densité mal maîtrisée. Pour réussir aujourd'hui une densification qui ne soit pas vécue comme une souffrance, il faut repenser les formes architecturales." La tour Bois-le-Prêtre, à Paris (dans le 17e arrondissement), réhabilitée par Lacaton et Vassal, prouve selon lui que l'objectif peut être atteint. Mais il se veut plus ambitieux encore. Il invite architectes, urbanistes, sociologues, juristes et économistes à changer de nature : "Qu'ils ne se vivent plus comme des dompteurs qui descendent dans l'arène expliquer aux fauves qu'ils ont tort de rugir, mais comme des accoucheurs de la co-construction."

Autrement dit, "il faut revoir les formes de démocratie urbaine. Pas cette démocratie participative devenue le cache-sexe de notre impuissance à faire évoluer la ville. Non, c'est l'ensemble de la procédure qu'il faut reprendre, y compris les permis de construire et les plans locaux d'urbanisme. Ça se fait dans les sociétés à faible encadrement par les pouvoirs publics, les bidonvilles d'Inde ou d'Amérique du Sud, ou dans une ville comme Seattle, aux Etats-Unis. Ça se fait dans des pays à traditions démocratiques différentes comme la Suisse ou la Scandinavie." Un projet pour un candidat à l'élection présidentielle ? "Plutôt un projet pour le siècle", conclut dans un sourire l'universitaire.

Nathaniel Herzberg

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#212 Article du Monde datant du 21 décembre 2011

2012-02-27 18:28

DÉCOMPTE – Chaque seconde, 26 mètres carrés de terres agricoles disparaissent en France


Les paysages verdoyants du bocage normand, les vignes accrochées aux coteaux bordelais, ou encore les champs immenses de la Beauce sont-ils menacés de disparition ? La France, qui se targue d'être une puissance agricole de premier plan, perd en effet chaque seconde 26 mètres carrés de terre. Un chiffre choc avancé par le syndicat Jeunes Agriculteurs, et relayé par le site de la Tribune.

"En cinquante ans, la surface agricole utile (SAU) a ainsi diminué de 20 %, passant de 36 millions d'hectares en 1960 à 28 millions en 2010" note ainsi le quotidien économique. Le coupable est tout trouvé : l'urbanisation galopante de l'Hexagone, qui modifie de manière inexorable les territoires. Autre facteur qui explique ce phénomène, "la recherche de rentabilité économique (...) [qui] a conduit à l'abandon des parcelles insuffisamment productives ou rentables, au profit de la forêt notamment." Un élément d'autant plus important que le revenu moyen des agriculteurs a baissé cette année de 2,3 %, selon les statistiques du ministère de lgriculture et l'Insee publiées mardi.

Les régions littorales, les périphéries des grandes agglomérations et des axes de communication sont les plus menacées par cette rapide conquête du béton.
Alors la mairie ?

#213

2012-02-27 22:38

...Ce matin, dans ma boite aux lettres, j'ai trouvé, comme la plupart des habitants, un "prospectus" avec le plan du "nouveau" village dans les années à venir.
Aussi, je me pose quelques questions, attention ce n'est pas de la provocation mais ce que je ressens vraiment:
- Pourquoi aprenons-nous ce projet par du bouche à oreille et par une pétition ?
- Pourquoi, recevons-nous chaque année, une information manuscrite concernant les travaux effectués par la mairie pour notre village et les nouveaux travaux prevues pour le futur: il n'y a aucune information sur ce PLU, Ce n'est peut-être pas important pour les habitants ?
- Pourquoi Mr Chaussignand (que je respecte et apprécie beaucoup) refuse la salle de l'abbé EYSSERIC pour information ?
- Nous cache-t-on quelques magouilles de la mairie ? du maire ?
-Il me semble que si tout était clair, la mairie devrait prendre conscience du malaise qui règne dans le village et MR LE MAIRE DEVRAIT INFORMER TOUS LES GENS DU VILLAGE PAR UNE REUNION D'INFORMATION CONCERNANT CE PLU ...mais il ne le fait pas !!!

Permettez-moi de ne pas me faire connaitre et de rester dans mon trou de souris...comme la mairie !!!
Alors les élus ?

#214 Tous les élus responsables ?

2012-02-28 11:20

Ne vous paraît-il pas un peu facile de tirer à boulets rouges sur le maire ?

Ses adjoints ainsi que les conseillers municipaux ont contresigné et ainsi validé ce P.L.U. et ceci en toute connaissance de cause, les dossiers leur étant librement accessibles.

Ces personnes que nous avons élues pour nous représenter ne nous doivent elles pas quelques explications?

Espérons qu'elles nous apporteront les éclaircissements nécessaires lors de la réunion du 9 mars ...

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#215

2012-02-28 12:04

le maire je m'en contre fiche. c'est pas à vous de gérer son cas c'est à la justice s'il a fait ce que vous dites.
il sera bientôt ailleurs mais l'urbanisme restera et le village sera un arrondissement du teil et de montel.
Adieu le village bonjour la Cité dortoir.
Intégration impossible des nouveaux venus car arrivée trop massive et rapide.
Il y a de moins en moins de moments de partage dans ce village...même la vogue a été relégué à l'extérieur du village... plus de feu de la saint jean , adieu les aubades, adieu les enfants qui courent dans tous les sens dans les rues du village...les vieux ne peuvent plus se garer à coté des commerces...

les autres élus paieront les pots cassés. les habitants paieront les impôts...

certains élus risquent d'être pointés du doigt toute leur vie pour ce plan urbain minable ... c'est regrétable.

des employés communaux aussi. Car comme un précédent secrétaire qui a démissionné car il ne voulait par couvrir les délis, certains auront à justifier leur silence.

Mais attention le but est de vivre bien ensemble.... que les démarches des citoyens d'Alba ne fassent pas plus de mal que de bien.

certains conseillers municipaux peuvent sortir la tête haute en dénonçant les aberrations de ce PLU ou en démissionnant. Ce que certains font en privé.
Même des élus extérieurs à alba et copains de pierrot le disent mais ne veulent pas se mouiller car ils sont impliqués dans ce projet urbain.

Les employés n'ont pas le choix... ils risquent de perdre leur emploi... donc soutenons les employés.
Informons les conseillers sur les risques de signer sans lire les dossiers ou sous la pression...

vivons ensemble , proposons un urbanisme adapté à alba. arrêtons de critiquer si c'est pour ne rien construire derrière.
Un enfant d'Alba

#216

2012-02-28 14:37

Savez-vous que même quelques "anciens" du village, qui ne font d'habitude pas de bruit sont allés réclamer des comptes à la mairie ...
Je crois que tout le monde a besoin d'explications...
Cependant, le maire ne semble pas disposé à satisfaire cette requête.
Alors n'est-ce pas votre rôle, vous les conseillers municipaux, de prouver aux gens que vous vous êtes présentés pour les bonnes raisons, à savoir représenter l'opinion publique.
Profitez SVP de cette réunion du vendredi 9 mars à 20h30 au château d'Alba pour échanger avec les gens du village.
Je crois que tout le monde attend de vous une réaction désormais, se lever ensemble contre cette urbanisation massive ou expliquer aux gens pourquoi vous la pensez bénéfique pour le village...
Nous comptons sur vous.

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#217 Re:

2012-02-28 14:45

#216: Un enfant d'Alba -

Tout à fait d'accord avec vous ,nous devons avoir une sérieuse explication,je l'espère moi aussi que des conseillers seront présents lors de cette réunion.

Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2012-02-28 14:50


UN HABITANT OUTRE

#219 HONTE A VOUS

2012-02-28 15:30

VOUS N'AVEZ RIEN D'AUTRE A FAIRE !!!
UN NID DE VIPERES QUI CRITIQUE , SONT CONTRE PAR OPPOSITION BETE ET MECHANTE , ET NE FONT RIEN EUX POUR AMELIORER LE QUOTIDIEN
CERTAINS D'ENTRE VOUS ONT PROFITE DE VENDRE LEUR TERRE POURTANT BIEN VERTES ET BIEN AGRICOLES DES QU'ILS ONT PU...ET MAINTENANT D4AUTRES NE PEUVENT PAS LE FAIRE
VOUS M'ECOEURER !!!!
BIEN SUR MON MESSAGE VA ETRE BIENTOT ELIMINER DE LA PETITION....

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#220 Re: HONTE A VOUS

2012-02-28 15:46

#219: UN HABITANT OUTRE - HONTE A VOUS

Vous n'avez rien compris et j'espère que votre message sera supprimé,sur ce  nous vous invitons à vous rendre à la réunion du 9 mars,cordialement!


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#221 Re: HONTE A VOUS

2012-02-28 17:15

#219: UN HABITANT OUTRE - HONTE A VOUS

Nous vous invitons à venir vous exprimer à la réunion. C'est le lieu pour ça.

Cette réunion du 9 mars à 20h30 dans une salle du château est ouverte à tous et nous souhaitons la présence des élus.

Le fait que vous soyez farouchement favorable au PLU ne m'ecoeure pas. nous devons pouvoir parler sereinnement ensemble.

Il est seulement regrétable que les élus M. Maurin et M.Chaussigant aient refusé de prêter une salle à la population d'Alba. Il auraient du anticiper et présenter clairement le projet.

Nous souhaitons comprendre.

Un tel projet dont les conséquences sont énormes doit nous être expliqué.

Ensemble "les pour et les contre" nous devons construire. Ne nous fâchons pas cela ne sert à rien.

Un albain pas hyperactif !

#222

2012-02-28 19:44

Après un excellent article du Monde, qui essaie de démontrer que le système Français en matière d'urbanisation doit être réformé au niveau de l'Etat, nous repartons dans la bassesse politique et la manipulation. A propos de cet article encore une fois de très bonne qualité, j'aimerais souligner que c'est toujours mieux ailleurs, l'urbanisme c'est mieux ailleurs, l'économie c'est mieux ailleurs, l'école c'est mieux ailleurs... Il y en a mare de ce discours. On ne doit pas toujours s'autoflageller.
Dans les derniers messages, je note également qu'au passage, une bonne pression est mise aux élus qui sont tenus à la réserve dans la mesure où les conclusions de l'enquête publique n'ont pas été rendues.
D'après moi, vous ne verrez pas d'élus lors de votre réunion, ils ne sont pas maso ! Vous rendez-vous compte, tous les yeux seront pointés vers eux. S'ils veulent s'exprimer, ils le feront et n'ont pas besoin qu'une association d'opposants (dont certains depuis longue date) organise une réunion.
J'aimerais bien vous entendre en matière d'urbanisme, d'habitat, d'aménagement, d'accueil tel que vous le désireriez dans le meilleur des mondes à Alba. Faîtes des propositions mais s'il vous plaît, cessez les querelles stériles.

Visiteur

#223 Re:

2012-02-28 20:28

#222: Un albain pas hyperactif ! -

S'ils sont tenus à la réserve pourquoi certains menacent-ils les commerçants ?

En effet élevons le débat

ce n'est pas une association d'opposants. vous risquez d'être surpris lors de la réunion.


Visiteur

#224

2012-02-28 21:04

Arretez de vous enervez et venez plutot apporter votre opinion le 9 mars pour qu'elle soit retenue

Ne tombons pas dans des retranchements politiques mais regardons plutot les faits en toutes objectivite

Visiteur

#225 Re:

2012-02-28 22:26

#222: Un albain pas hyperactif ! -

je suis vraiment désolé, effectivement,  nos élus sont tenus par le devoir de réserve, mais il  ne faut pas oublier qu'avant l'ouverture  de l'enquête d'utilité publique, ils avaient le devoir d'informer la population d'Alba et non pas de les mettre devant le fait accompli. Beaucoup d'Albains ont découvert les constructions prévues à la Grande Terre lors de cette enquête.  Actuellement, il manque beaucoup de transparence dans notre mairie; nos élus doivent être irréprochables.