#432: - POUR MILAN 

MILAN, tu es un chien, moi un être humain. Tous les deux, nous nous éteignons comme deux petites flammes qui n'ont plus d'oxygène. Beaucoup de paroles mais pas vraiment d'actes. Cette pétition, c'est déjà quelque chose !! mieux que rien. Tu n'es pas si vieux, moi non plus.  On nous a abandonnés, toi dans le froid de ta cellule,  en quarantaine, moi dans un lieux qui serait agréable quand on est entouré d'affection mais comme toi, je suis au bout du rouleau, fatigués que nous sommes de vivre dans un monde aussi creux. Tu as eu le malheur de te révolter, moi aussi, souvent il a falllu se battre et montrer les dents pour garder la tête hors de l'eau et que l'on cesse de nous harceler sous prétexte que l'on avait une forte personnalité. Peut-être es-tu déjà parti ? moi, je n'ai rien fait ni rien demandé, la vie me quittait doucement  et... je suis encore là mais j'aurais préféré que l'on ne me réanime pas ( comme l'on m'a dit " ce n'était pas votre heure" ou encore " vous ne serez plus jamais la personne que vous avez été" ). C'est une très grande douleur que de revenir à soi au milieu de gens qui ne comprennent rien pour la plupart. Tu vois, ils ont quasiment scéllé notre sort dans ce silence qui les arrange et où l'on suffoque. Je crois que nous ne sommes pas les seuls à vivre cet état. J'écoute Mozart et Haendel, toi les aboiements ( et encore ?...) je n'ai plus faim, toi non plus ?. SI TU M'AS PRÉCÉDÉ OU QUE L'ON AIT AVANCÉ TA FIN, MILAN, MON AMI, ON SE RETROUVERA, OÙ QUE CE SOIT, ENTOURÉS DES TIENS MAIS SURTOUT PAS DES MIENS.